Foyer Rural de Verrines

À la croisée des initiatives

Recueil de poèmes des jeunes 2020

Recueil de poèmes des jeunes 2020

 

Thème année 2020 “Courage”

 

 

 

 

 

 

Recueil de poésie des jeunes 2020

Classe de CE1-CE2 de Verrines

Classe de CE1-CE2 de Verrines

Une seconde pour prendre la nature en photo.

Une minute pour cueillir huit roses.

Une journée pour monter près d’un volcan.

Un mois pour construire une cabane dans les arbres.

Une année pour t’aimer.

Un siècle pour t’oublier.

Maël


Combattre jusqu’à l’aube

On y va

Utiliser sa force

Risquer sa vie

Affronter ses peurs

Garder confiance en soi

En avant

Gabin


Si un jour

Si un jour le soleil ne se levait pas, je resterais au lit.

Si un jour le ciel ne pleurait plus, je jouerais tous les jours dans le jardin.

Si un jour les arbres perdaient leurs branches, j’essaierais de les recoller.

Si un jour les fleurs perdaient leurs couleurs, je les colorierais.

Si un jour les oiseaux disparaissaient, je les chercherais partout.

Si un jour je tombais et je me faisais très mal, je me relèverais.

Anaé


Aie le courage

Aie le courage de me regarder quand je me fais belle.

Aie le courage de m’écouter quand je te dis que j’ai raison.

Aie le courage de me porter quand je suis malade.

Aie le courage de suivre ton cœur quand je te dis “Je t’aime”.

Lhana

Classe de CE2 de Celles-s/Belle

Classe de CE2 de Celles-s/Belle

Le vent,

l’arc-en-ciel se retourne

en souriant.

Lison


Quelqu’un m’a tout pris

sauf l’amour

qui était en moi.

Timéo


Sous les étoiles

la fleur de lune

me regarde

Axel

Classe de CE2 – CM1 de Celles-s/Belle

Classe de CE2 – CM1 de Celles-s/Belle

Les heures passent

L’étoile filante part en voyage

Le crépuscule naissant éteint les continents

Pendant que la Terre tourne et que les heures passent

Lucile


Instants

La nuit tombe sur la Terre hantée de fantômes

Le petit écureuil doré pointe son museau sur la neige

Le petit louveteau se blottit contre sa maman

Le petit crabe trottine de gauche à droite sur le sable

Le serpent rampe sur le sol en silence

Le lion se cache derrière les hautes herbes

Dans la forêt j’écoute le chant du ruisseau qui s’éloigne

À chaque seconde et à chaque heure qui passe je vieillis

Mila


Je n’étais pas prête

Je n’étais pas prête

Je ne voulais pas le faire je regrette

Et maintenant je ne suis plus là

Je n’aurais pas dû attendre si longtemps

Au ciel un oiseau vole très très loin

Aux pays des merveilles je dors tranquillement

Anaé

Classe de CM1 – CM2 de Verrines

Classe de CM1 – CM2 de Verrines

Cours

Où le vent souffle

Un peu

Repose ta mémoire

À l’encre bleue

Garde ton courage

Et lis ton ouvrage

Lola


Quand j’entends ce mot ça me fait penser à monter sur scène,

Ou aller chez le médecin.

C’est aller voir les filles et les inviter.

C’est un cœur et dans ce cœur il y a de l’amour de la gentillesse

Mais surtout : du COURAGE !

Et le courage ce n’est pas de cacher la vérité mais de l’avouer.

Timothé


Oh le coucou aux mille couleurs,

Qu’il est courageux, qu’il est courageux.

Oh le coucou aux mille couleurs,

Qu’il est courageux comme le soleil.

Oh le soleil aux trois couleurs,

Qu’il est courageux, qu’il est courageux,

Comme la poésie.

Oh la poésie qu’elle est courageuse,

Qu’elle est courageuse d’être aussi belle.

Melyssa

Classe de 6e A

Classe de 6e A

L’écriture sans aucune rature

L’écriture très fière dit :

“L’écriture se fait sans ratures !!!”

Elle prit tous les mots de la feuille et partit.

Tom


Une algue vogue sur l’eau

Dans un bateau

Elle va chercher le bonheur

Dans la forêt aux belles fleurs

Bonheur, bonheur où te caches-tu ?

Je suis là

Tout près de toi

Dans ce beau champ de fleurs

Où ça ?

Où ça ?

Mais voyons je suis dans ton cœur

Tu n’as pas besoin de moi pour connaître le bonheur.

Anouk


 

Mon âme a mal.

Une veine coule comme la Seine

Car une lame en flamme

M’amène vers la haine

Esteban

Classe de 6e B

Classe de 6e B

Pluie

Tristesse des cieux

Orage

Colère des dieux

Tempête

Désaccord du firmament

 

Les feuilles dansent magnifiquement

En suivant

Le cours du vent

 

Les nuages fondent

Goutte par goutte

Roulent de petites nappes grises

 

Dans la maison blanche et endormie

Approche minuit

L’enfant sourit.

Candice


Que se passe-t-il dans la bibliothèque ?

Les livres sont-ils ivres ou rient-ils ?

Les livres boivent-ils de l’encre ?

De quoi rêve un livre ?

Sûrement d’un lecteur

Victor


Trois chats

Un chat courait dans les choux

Chantant dans le vent

Une histoire effrayante

 

Deux chats à la crinière de lion

Se parfumaient avec un échantillon

De jus de potiron

 

Trois chats étaient libres

De lire sans répit

Jusqu’au bout de la nuit

Lya

Poèmes des classes de 6e E et 6e F

Poèmes des classes de 6e E et 6e F

En 2020, équipés d’objets magiques, de mots-valises et de courage, les élèves de 6e E et de 6e F ont entamé un voyage en poésie.

Les mobgiques (mot + objet + magique = mobgique) les ont accom-pagnés dans leurs explorations et découvertes, leur ont donné du courage, permis de vivre des aventures, de traverser des épreuves et de franchir d’extraordinaires obstacles.

Classe de 6e E

Moutonton

Je parle terre avec les insectes.

Je parle source avec les poissons.

Je parle champs avec les moutons.

Et tout ce que je vous souffle s’appelle

moutonton.

Inès


Le Cocliquocinelle

Le Cocliquocinelle est une fleur émerveillée

Elle nourrit les bébés brillants

Avec de la poudre de fée

Arrive le beau temps

Margot


Tigraine

Il m’aide à planter des plantes sauvages.

Il me donne du courage pour me défendre.

Son pouvoir magique est de trouver les mots justes.

Et en plus il fait des étincelles !

Qui voyage sur la plaine ?

Tiens c’est Tigraine !

Plantant des plantes sauvages.

Protégeant les paysans.

Solène


Classe de 6e F

Mon chaichien

mon chaichien est doux

mon chaichien a une bonne bouille

mon chaichien est roux

mon chaichien est une fripouille

 

mon chaichien sait marcher

mon chaichien est né à la campagne

mon chaichien va au marché

mon chaichien à toutes ses courses gagne

 

mon chaichien est facile à transporter

mon chaichien quand je lui dis stop il s’immobilise

et devient une chaise

mon chaichien peut nous porter

 

mon chaichien est drôle

mon chaichien est le plus fort

mon chaichien est le plus beau

mon chaichien vaut de l’or

Gladys


Mon livmeau à moi

Mon livmeau à moi,

Il est en forme de vache,

Mon livmeau à moi,

Il fait meuuuuh quand on l’ouvre,

Mon livmeau à moi,

Dégage une odeur et change la voix des lecteurs,

Mon livmeau à moi,

Il est joyeux et amusant,

Mon livmeau à moi,

Il est très utile quand on s’ennuie !

Mon livmeau à moi,

Nous occupe mais il est râleur,

Mon livmeau à moi,

Vient de la vacherie,

Mon livmeau à moi,

Il a été fait dans l’usine des vacheurs,

Je l’adore mon livmeau il est à moi.

Carmel


Coqueliselle

Elle a la couleur des pétales de coquelicots.

Elle est douce.

Elle sent la vanille.

Elle fait de la musique pour s’endormir.

Elle est très bavarde.

Elle bouge quand elle chante.

Elle crie et parle.

Quand elle crie, tout se met à bouger,

À tomber, à trembler, à voler, et à disparaître.

Elle est très utile

Lorsqu’on veut se balader à cheval.

Elle me donne du courage.

Mais il faut la porter.

Elle vient de Magiquoluce.

Camille


Craytigreblanc

Mon craytigreblanc a un pelage tout blanc,

Ses ongles sont multicolores,

Sa queue est pointue comme un crayon,

Et sa crinière toute douce.

Son cri est grave comme un vrai tigre,

Il sent bon le chocolat.

Il est très gentil,

C’est mon meilleur ami,

Il est courageux, donc moi aussi.

Son cri est magique

Quand il y a des méchants

Il les renvoie

Et quand il y a des obstacles

Il les détruit.

Pour le trouver,

Je suis allée dans le pays des tigres

Et je l’ai trouvé blessé.

Je l’ai soigné puis

Je voulais partir mais

Je n’ai pas pu

Car il s’est accroché à moi.

Depuis on fait tout ensemble.

Il faut le nourrir,

Avec des mines de crayons.

Zoé

Classe de 5e B

Classe de 5e B

Le vrai courage est

de laisser votre cœur

ouvert à tout le monde

quel que soit l’âge.

Nino


Le courage

Le courage c’est d’en parler

Le courage c’est d’arriver à le supporter

Le courage c’est de s’en défendre

Le courage c’est d’arriver à se maîtriser pour ne pas se faire de mal

Le courage c’est se protéger

Le courage c’est de dire à ses parents ses soucis pour arrêter d’être harcelé

Le harcèlement faut en parler pour le dénoncer

Florentin


Les Courageux

Le courage se trouve dans chaque personne.

Le courage c’est affronter les autres.

Le courage c’est de se surpasser.

Le courage c’est d’ouvrir son cœur aux personnes que l’on aime

pour pouvoir aimer.

 

Le courage c’est l’audace.

Le courage c’est de faire des choix difficiles.

Le courage c’est d’être honnête.

Le courage c’est d’être persévérant pour pouvoir accomplir ses rêves.

 

Le courage c’est la volonté d’apprendre.

Le courage c’est la générosité.

Le courage c’est pouvoir s’accepter.

Le courage c’est la confiance envers soi-même et envers les autres.

 

Le courage c’est combattre ses peurs.

Le courage c’est avoir du cran.

Le courage c’est connaître sa valeur.

Le courage c’est de se différencier des autres pour être soi-même.

 

Surtout le courage c’est une force, il ne faut jamais en douter.

Lilou

Classe de 5e E

Classe de 5e E

Le ménage en courage

Pour faire le ménage

Il faut du courage.

 

Il faut nettoyer, aspirer,

Sans abandonner.

 

Ne pas se laisser distraire

Par de petites choses mystère.

 

En passant sur les plafonniers

Il faut enlever toutes les toiles d’araignée.

 

Vilaines poussières d’hier

Disparues aujourd’hui,

J’en suis fier

Voilà ce qui me réjouit.

 

Demain reprenons courage

Voilà le retour du MÉNAGE !!!

Ethan


C’est quoi le courage ?

C’est la détermination,

Ou dépasser ses capacités.

Utiliser sa force.

Résister aux problèmes.

Avancer au bout de ses limites.

Gagner la confiance en soi.

Et quand on est parti ne pas faire demi-tour.

Hugo


Le courage

Le courage

C’est de traverser les nuages.

Le courage

C’est de surmonter les orages.

Le courage

C’est de nager dans des marécages.

Le courage

C’est de passer tous les barrages.

Le courage

C’est de vouloir porter les plus lourds bagages.

Sami

Classe de 4e B

Classe de 4e B

Si votre vie est détruite

Par un battement d’aile assassine

Si l’envie s’enfuit

Sans un cri

Si pour vous il n’y a plus d’espoir

Alors il faut encore y croire

Pensez au feu qui fait battre votre cœur

Même si l’amour vous écœure

Même si cela vous met en rage

Gardez votre courage

Rachel


Courage Violette !

Même pas peur, c’est parti,

Les jambes à l’air dans les orties !

Même pas peur, premier virage,

La piste noire en dérapage !

Courage Violette !

Même pas peur, en évaluation,

Car j’ai bien appris ma leçon !

Même pas peur, sur le terrain,

J’ai l’habitude c’est quotidien !

Courage Violette !

Avant j’étais peureuse,

Maintenant je suis courageuse !

Violette


Un long voyage

Il n’avait peur de personne,

Il n’avait peur de rien,

Sur sa Harley Davidson

Il partait loin.

Chercher sa blonde aux yeux bleus.

Un jour, ils revinrent à deux.

On dit alors :

Ils n’avaient peur de personne,

Ils n’avaient peur de rien,

Sur leur Harley Davidson

Ils repartirent loin.

Au petit matin,

Ils ne firent plus qu’un.

Louise

Classe de 3e A

Classe de 3e A

Le courage

Les heures passent et elle reste là

Statique, immobile comme un soldat

Elle est là dans le noir, seule et perdue

Elle pense, elle rêve

La vie ne l’a pas épargnée

Elle souffre, son cœur a mal

Ses larmes coulent et ne cessent

Mais la roue tourne et tournera

 

Elle en est sûre, elle le sait

Un rayon de soleil traverse la pièce

Elle s’en empare et se relève

Elle est là face à ses problèmes

Face aux personnes qui l’ont rabaissée

Mais cette fois, elle fait face

Elle n’a plus peur

Et personne ne pourra lui enlever son courage

Noémie


Du courage, je n’en manque pas !

Se lever à sept heures un dimanche matin, c’est courageux.

Sauter d’un pont à l’élastique, c’est courageux.

Randonner cinq heures dans la montagne, c’est courageux.

Rouler soixante-dix kilomètres à vélo en un jour, c’est courageux.

Du courage, je n’en manque pas !

Tout cela, je l’ai fait.

J’ai eu peur mais je l’ai fait.

J’ai osé, j’ai tenté,

J’ai essayé, je me suis surpassée.

Du courage, je n’en manque pas !

Maya


Coin de rue

On en voit des choses dans un coin de rue,

Des femmes, des enfants, des hommes qui ont bu,

Je vois une jeune femme habillée de noir seule,

Assise par terre tout près des tilleuls,

 

Moi je suis toujours caché,

À regarder cette femme désespérée,

Un homme approche avec un regard d’accusation,

C’est sûrement son compagnon,

 

Tout à coup le regard de l’homme s’obscurcit,

Il se met à foudroyer la pauvre femme,

J’étais là et je n’ai pas réagi,

J’ai été infâme,

 

L’homme la laissa,

Là comme un rat,

Là en couleur du diable,

Là en lui ordonnant de rentrer,

Lorsque ses vêtements seront de couleur de paix,

 

Cette femme était battue par son conjoint,

Avec personne à qui s’accrocher,

Avec personne qui lui tendrait la main,

Cette pauvre femme était défigurée,

 

Il lui en a fallu du courage,

Pour échapper à cet homme sans fierté, sans bravoure,

Cet homme sans pitié, sans amour,

Qui était prêt à la tuer,

Après une soirée trop arrosée,

 

Cette même femme aujourd’hui habillée de blanc,

Au bras d’un homme charmant,

A dit et juré,

Qu’elle allait le dire et le dénoncer

Wendy

Classe de 3e B

Classe de 3e B

Que les notes de mon piano ne s’arrêtent jamais

Je me moque des partitions dures

Tant que son clavier est doux

Et que son son me rend joyeuse

Mon énergie se libère, je me sens bien

Je murmure des paroles inventées

Quand je joue sur mon clavier

C’est l’autodidacte qui est en moi

Ce n’est pas moi, c’est mon âme libérée

Cette musique me transporte là où je n’irai jamais

Émeline


Un trèfle à quatre feuilles scintillant

Comme ton regard si plaisant

Accroché près de mon cœur

Là où se bouscule le temps

Candice


Mon coin secret

L’après-midi touche à sa fin

Je m’éloigne

Dans les champs humides

Voici mon coin secret

Le bruit de l’eau escalade la forêt brumeuse

Les feuilles volent dans le vent léger et orangé

On entend les animaux qui crient leur bonheur

Les arbres chantent en canon

Moment exquis, tout est fini, les cloches percent

C’est l’heure de partir.

Jonathan

Classe de 3e E

Classe de 3e E

Mon école

C’était mon école

J’y ai appris beaucoup de choses comme le mot “babiole”

J’y ai appris à compter

Mais aussi à chanter

Je me souviens que dans cette grande cour

Un jour, une fille avait perdu sa dent

Je me souviens de la corde à sauter, de la marelle

Ou encore ce jeu qu’on appelait le loup

Ou encore quand on jouait à l’élastique

On y jouait tout le temps sous le magnifique soleil bleu

Avec des billes de couleur rose, orange, verte ou encore bleue

C’était mon enfance, elle me manque

Oriane


C’est une simple peluche marquée par le temps

Et réduite en lambeaux tel un guerrier d’antan,

Qui semble n’avoir aucune importance et

Quand je la regarde je vois mes souvenirs passés.

C’est mon premier ami, un souvenir d’enfance,

Un objet innocent, doux et envoûtant,

Ce lapin aux grandes mains a vu mon existence,

Lui, mon lapin souriant que je prenais pour un être vivant.

À cette belle amitié dorée je m’attachais ébloui,

 

Sur son front fané je laissais une bise la nuit,

Il est piégé dans mon cœur à tout jamais

Condamné pour tout le bonheur qu’il m’a fait.

Ruben


Ma mère

Dans les yeux de ma mère on voit l’infini

Dans les bras de ma mère on se blottit comme dans un nid

Dans les cheveux de ma mère il y a comme des lumières

Dans le cœur de ma mère il y a des prières.

 

Dans le parfum de ma mère on sent l’odeur des fleurs

Dans la voix de ma mère on entend mille couleurs

Dans le regard de ma mère c’est vrai qu’on s’y perd

Dans les sentiments de ma mère de l’amour pour mon père..

Ma mère c’est vraiment la meilleure

Ma mère je l’aime de tout mon cœur

Quand ma mère est là je suis tout en joie

Quand elle s’en va mon cœur bat tout bas.

Noé

 

Classe de CE2 de Celles-s/Belle

Classe de CE2 de Celles-s/Belle

Une seconde pour prendre la nature en photo.
Une minute pour cueillir huit roses.
Une journée pour monter près d’un volcan.
Un mois pour construire une cabane dans les arbres.
Une année pour t’aimer.
Un siècle pour t’oublier.

Maël


Combattre jusqu’à l’aube
On y va
Utiliser sa force
Risquer sa vie
Affronter ses peurs
Garder confiance en soi
En avant

Gabin


Si un jour

Si un jour le soleil ne se levait pas, je resterais au lit.
Si un jour le ciel ne pleurait plus, je jouerais tous les jours dans le jardin.
Si un jour les arbres perdaient leurs branches, j’essaierais de les recoller.
Si un jour les fleurs perdaient leurs couleurs, je les colorierais.
Si un jour les oiseaux disparaissaient, je les chercherais partout.
Si un jour je tombais et je me faisais très mal, je me relèverais.

Anaé


Aie le courage

Aie le courage de me regarder quand je me fais belle.
Aie le courage de m’écouter quand je te dis que j’ai raison.
Aie le courage de me porter quand je suis malade.
Aie le courage de suivre ton cœur quand je te dis “Je t’aime”.

Lhana


Classe de CE2 de Celles-s/Belle

Classe de CE2 de Celles-s/Belle

Le vent,

l’arc-en-ciel se retourne

en souriant.

Lison


Quelqu’un m’a tout pris

sauf l’amour

qui était en moi.

Timéo


Sous les étoiles

la fleur de lune

me regarde

Axel


Classe de CE2 – CM1 de Celles-s/Belle

Classe de CE2 – CM1 de Celles-s/Belle

Les heures passent

L’étoile filante part en voyage

Le crépuscule naissant éteint les continents

Pendant que la Terre tourne et que les heures passent

Lucile


Instants

La nuit tombe sur la Terre hantée de fantômes

Le petit écureuil doré pointe son museau sur la neige

Le petit louveteau se blottit contre sa maman

Le petit crabe trottine de gauche à droite sur le sable

Le serpent rampe sur le sol en silence

Le lion se cache derrière les hautes herbes

Dans la forêt j’écoute le chant du ruisseau qui s’éloigne

À chaque seconde et à chaque heure qui passe je vieillis

Mila


Je n’étais pas prête

Je n’étais pas prête

Je ne voulais pas le faire je regrette

Et maintenant je ne suis plus là

Je n’aurais pas dû attendre si longtemps

Au ciel un oiseau vole très très loin

Aux pays des merveilles je dors tranquillement

Anaé


Classe de CM1 – CM2 de Verrines

Classe de CM1 – CM2 de Verrines

Cours

Où le vent souffle

Un peu

Repose ta mémoire

À l’encre bleue

Garde ton courage

Et lis ton ouvrage

Lola


Quand j’entends ce mot ça me fait penser à monter sur scène,

Ou aller chez le médecin.

C’est aller voir les filles et les inviter.

C’est un cœur et dans ce cœur il y a de l’amour de la gentillesse

Mais surtout : du COURAGE !

Et le courage ce n’est pas de cacher la vérité mais de l’avouer.

Timothé


Oh le coucou aux mille couleurs,

Qu’il est courageux, qu’il est courageux.

Oh le coucou aux mille couleurs,

Qu’il est courageux comme le soleil.

Oh le soleil aux trois couleurs,

Qu’il est courageux, qu’il est courageux,

Comme la poésie.

Oh la poésie qu’elle est courageuse,

Qu’elle est courageuse d’être aussi belle.

Melyssa


Classe de 6e A

Classe de 6e A

L’écriture sans aucune rature

L’écriture très fière dit :

“L’écriture se fait sans ratures !!!”

Elle prit tous les mots de la feuille et partit.

Tom



Une algue vogue sur l’eau

Dans un bateau

Elle va chercher le bonheur

Dans la forêt aux belles fleurs

Bonheur, bonheur où te caches-tu ?

Je suis là

Tout près de toi

Dans ce beau champ de fleurs

Où ça ?

Où ça ?

Mais voyons je suis dans ton cœur

Tu n’as pas besoin de moi pour connaître le bonheur.

Anouk


Mon âme a mal.

Une veine coule comme la Seine

Car une lame en flamme

M’amène vers la haine

Esteban


Classe de 6e B

Classe de 6e B

Pluie

Tristesse des cieux

Orage

Colère des dieux

Tempête

Désaccord du firmament

 

Les feuilles dansent magnifiquement

En suivant

Le cours du vent

 

Les nuages fondent

Goutte par goutte

Roulent de petites nappes grises

 

Dans la maison blanche et endormie

Approche minuit

L’enfant sourit.

Candice


Que se passe-t-il dans la bibliothèque ?

Les livres sont-ils ivres ou rient-ils ?

Les livres boivent-ils de l’encre ?

De quoi rêve un livre ?

Sûrement d’un lecteur

Victor


Trois chats

Un chat courait dans les choux

Chantant dans le vent

Une histoire effrayante

 

Deux chats à la crinière de lion

Se parfumaient avec un échantillon

De jus de potiron

 

Trois chats étaient libres

De lire sans répit

Jusqu’au bout de la nuit

Lya


Poèmes des classes de 6e E et 6e F

Poèmes des classes de 6e E et 6e F

En 2020, équipés d’objets magiques, de mots-valises et de courage, les élèves de 6e E et de 6e F ont entamé un voyage en poésie.

Les mobgiques (mot + objet + magique = mobgique) les ont accom-pagnés dans leurs explorations et découvertes, leur ont donné du courage, permis de vivre des aventures, de traverser des épreuves et de franchir d’extraordinaires obstacles.

Classe de 6e E

Moutonton

Je parle terre avec les insectes.

Je parle source avec les poissons.

Je parle champs avec les moutons.

Et tout ce que je vous souffle s’appelle

moutonton.

Inès


Le Cocliquocinelle

Le Cocliquocinelle est une fleur émerveillée

Elle nourrit les bébés brillants

Avec de la poudre de fée

Arrive le beau temps

Margot


Tigraine

Il m’aide à planter des plantes sauvages.

Il me donne du courage pour me défendre.

Son pouvoir magique est de trouver les mots justes.

Et en plus il fait des étincelles !

Qui voyage sur la plaine ?

Tiens c’est Tigraine !

Plantant des plantes sauvages.

Protégeant les paysans.

Solène


Classe de 6e F

Mon chaichien

mon chaichien est doux

mon chaichien a une bonne bouille

mon chaichien est roux

mon chaichien est une fripouille

 

mon chaichien sait marcher

mon chaichien est né à la campagne

mon chaichien va au marché

mon chaichien à toutes ses courses gagne

 

mon chaichien est facile à transporter

mon chaichien quand je lui dis stop il s’immobilise

et devient une chaise

mon chaichien peut nous porter

 

mon chaichien est drôle

mon chaichien est le plus fort

mon chaichien est le plus beau

mon chaichien vaut de l’or

Gladys


Mon livmeau à moi

Mon livmeau à moi,

Il est en forme de vache,

Mon livmeau à moi,

Il fait meuuuuh quand on l’ouvre,

Mon livmeau à moi,

Dégage une odeur et change la voix des lecteurs,

Mon livmeau à moi,

Il est joyeux et amusant,

Mon livmeau à moi,

Il est très utile quand on s’ennuie !

Mon livmeau à moi,

Nous occupe mais il est râleur,

Mon livmeau à moi,

Vient de la vacherie,

Mon livmeau à moi,

Il a été fait dans l’usine des vacheurs,

Je l’adore mon livmeau il est à moi.

Carmel


Coqueliselle

Elle a la couleur des pétales de coquelicots.

Elle est douce.

Elle sent la vanille.

Elle fait de la musique pour s’endormir.

Elle est très bavarde.

Elle bouge quand elle chante.

Elle crie et parle.

Quand elle crie, tout se met à bouger,

À tomber, à trembler, à voler, et à disparaître.

Elle est très utile

Lorsqu’on veut se balader à cheval.

Elle me donne du courage.

Mais il faut la porter.

Elle vient de Magiquoluce.

Camille


Craytigreblanc

Mon craytigreblanc a un pelage tout blanc,

Ses ongles sont multicolores,

Sa queue est pointue comme un crayon,

Et sa crinière toute douce.

Son cri est grave comme un vrai tigre,

Il sent bon le chocolat.

Il est très gentil,

C’est mon meilleur ami,

Il est courageux, donc moi aussi.

Son cri est magique

Quand il y a des méchants

Il les renvoie

Et quand il y a des obstacles

Il les détruit.

Pour le trouver,

Je suis allée dans le pays des tigres

Et je l’ai trouvé blessé.

Je l’ai soigné puis

Je voulais partir mais

Je n’ai pas pu

Car il s’est accroché à moi.

Depuis on fait tout ensemble.

Il faut le nourrir,

Avec des mines de crayons.

Zoé


Classe de 5e B

Classe de 5e B

Le vrai courage est

de laisser votre cœur

ouvert à tout le monde

quel que soit l’âge.

Nino


Le courage

Le courage c’est d’en parler

Le courage c’est d’arriver à le supporter

Le courage c’est de s’en défendre

Le courage c’est d’arriver à se maîtriser pour ne pas se faire de mal

Le courage c’est se protéger

Le courage c’est de dire à ses parents ses soucis pour arrêter d’être harcelé

Le harcèlement faut en parler pour le dénoncer

Florentin


Les Courageux

Le courage se trouve dans chaque personne.

Le courage c’est affronter les autres.

Le courage c’est de se surpasser.

Le courage c’est d’ouvrir son cœur aux personnes que l’on aime

pour pouvoir aimer.

 

Le courage c’est l’audace.

Le courage c’est de faire des choix difficiles.

Le courage c’est d’être honnête.

Le courage c’est d’être persévérant pour pouvoir accomplir ses rêves.

 

Le courage c’est la volonté d’apprendre.

Le courage c’est la générosité.

Le courage c’est pouvoir s’accepter.

Le courage c’est la confiance envers soi-même et envers les autres.

 

Le courage c’est combattre ses peurs.

Le courage c’est avoir du cran.

Le courage c’est connaître sa valeur.

Le courage c’est de se différencier des autres pour être soi-même.

 

Surtout le courage c’est une force, il ne faut jamais en douter.

Lilou


Classe de 5e E

Classe de 5e E

 

Le ménage en courage

Pour faire le ménage

Il faut du courage.

 

Il faut nettoyer, aspirer,

Sans abandonner.

 

Ne pas se laisser distraire

Par de petites choses mystère.

 

En passant sur les plafonniers

Il faut enlever toutes les toiles d’araignée.

 

Vilaines poussières d’hier

Disparues aujourd’hui,

J’en suis fier

Voilà ce qui me réjouit.

 

Demain reprenons courage

Voilà le retour du MÉNAGE !!!

Ethan


C’est quoi le courage ?

C’est la détermination,

Ou dépasser ses capacités.

Utiliser sa force.

Résister aux problèmes.

Avancer au bout de ses limites.

Gagner la confiance en soi.

Et quand on est parti ne pas faire demi-tour.

Hugo


Le courage

Le courage

C’est de traverser les nuages.

Le courage

C’est de surmonter les orages.

Le courage

C’est de nager dans des marécages.

Le courage

C’est de passer tous les barrages.

Le courage

C’est de vouloir porter les plus lourds bagages.

Sami


Classe de 4e B

Classe de 4e B

Si votre vie est détruite

Par un battement d’aile assassine

Si l’envie s’enfuit

Sans un cri

Si pour vous il n’y a plus d’espoir

Alors il faut encore y croire

Pensez au feu qui fait battre votre cœur

Même si l’amour vous écœure

Même si cela vous met en rage

Gardez votre courage

Rachel


Courage Violette !

Même pas peur, c’est parti,

Les jambes à l’air dans les orties !

Même pas peur, premier virage,

La piste noire en dérapage !

Courage Violette !

Même pas peur, en évaluation,

Car j’ai bien appris ma leçon !

Même pas peur, sur le terrain,

J’ai l’habitude c’est quotidien !

Courage Violette !

Avant j’étais peureuse,

Maintenant je suis courageuse !

Violette


Un long voyage

Il n’avait peur de personne,

Il n’avait peur de rien,

Sur sa Harley Davidson

Il partait loin.

Chercher sa blonde aux yeux bleus.

Un jour, ils revinrent à deux.

On dit alors :

Ils n’avaient peur de personne,

Ils n’avaient peur de rien,

Sur leur Harley Davidson

Ils repartirent loin.

Au petit matin,

Ils ne firent plus qu’un.

Louise


Classe de 3e A

Classe de 3e A

Le courage

Les heures passent et elle reste là

Statique, immobile comme un soldat

Elle est là dans le noir, seule et perdue

Elle pense, elle rêve

La vie ne l’a pas épargnée

Elle souffre, son cœur a mal

Ses larmes coulent et ne cessent

Mais la roue tourne et tournera

 

Elle en est sûre, elle le sait

Un rayon de soleil traverse la pièce

Elle s’en empare et se relève

Elle est là face à ses problèmes

Face aux personnes qui l’ont rabaissée

Mais cette fois, elle fait face

Elle n’a plus peur

Et personne ne pourra lui enlever son courage

Noémie


Du courage, je n’en manque pas !

Se lever à sept heures un dimanche matin, c’est courageux.

Sauter d’un pont à l’élastique, c’est courageux.

Randonner cinq heures dans la montagne, c’est courageux.

Rouler soixante-dix kilomètres à vélo en un jour, c’est courageux.

Du courage, je n’en manque pas !

Tout cela, je l’ai fait.

J’ai eu peur mais je l’ai fait.

J’ai osé, j’ai tenté,

J’ai essayé, je me suis surpassée.

Du courage, je n’en manque pas !

Maya


Coin de rue

On en voit des choses dans un coin de rue,

Des femmes, des enfants, des hommes qui ont bu,

Je vois une jeune femme habillée de noir seule,

Assise par terre tout près des tilleuls,

 

Moi je suis toujours caché,

À regarder cette femme désespérée,

Un homme approche avec un regard d’accusation,

C’est sûrement son compagnon,

 

Tout à coup le regard de l’homme s’obscurcit,

Il se met à foudroyer la pauvre femme,

J’étais là et je n’ai pas réagi,

J’ai été infâme,

 

L’homme la laissa,

Là comme un rat,

Là en couleur du diable,

Là en lui ordonnant de rentrer,

Lorsque ses vêtements seront de couleur de paix,

 

Cette femme était battue par son conjoint,

Avec personne à qui s’accrocher,

Avec personne qui lui tendrait la main,

Cette pauvre femme était défigurée,

 

Il lui en a fallu du courage,

Pour échapper à cet homme sans fierté, sans bravoure,

Cet homme sans pitié, sans amour,

Qui était prêt à la tuer,

Après une soirée trop arrosée,

 

Cette même femme aujourd’hui habillée de blanc,

Au bras d’un homme charmant,

A dit et juré,

Qu’elle allait le dire et le dénoncer

Wendy


Classe de 3e B

Classe de 3e B

Que les notes de mon piano ne s’arrêtent jamais

Je me moque des partitions dures

Tant que son clavier est doux

Et que son son me rend joyeuse

Mon énergie se libère, je me sens bien

Je murmure des paroles inventées

Quand je joue sur mon clavier

C’est l’autodidacte qui est en moi

Ce n’est pas moi, c’est mon âme libérée

Cette musique me transporte là où je n’irai jamais

Émeline


Un trèfle à quatre feuilles scintillant

Comme ton regard si plaisant

Accroché près de mon cœur

Là où se bouscule le temps

Candice


Mon coin secret

L’après-midi touche à sa fin

Je m’éloigne

Dans les champs humides

Voici mon coin secret

Le bruit de l’eau escalade la forêt brumeuse

Les feuilles volent dans le vent léger et orangé

On entend les animaux qui crient leur bonheur

Les arbres chantent en canon

Moment exquis, tout est fini, les cloches percent

C’est l’heure de partir.

Jonathan


Classe de 3e E

Classe de 3e E

Mon école

C’était mon école

J’y ai appris beaucoup de choses comme le mot “babiole”

J’y ai appris à compter

Mais aussi à chanter

Je me souviens que dans cette grande cour

Un jour, une fille avait perdu sa dent

Je me souviens de la corde à sauter, de la marelle

Ou encore ce jeu qu’on appelait le loup

Ou encore quand on jouait à l’élastique

On y jouait tout le temps sous le magnifique soleil bleu

Avec des billes de couleur rose, orange, verte ou encore bleue

C’était mon enfance, elle me manque

Oriane


C’est une simple peluche marquée par le temps

Et réduite en lambeaux tel un guerrier d’antan,

Qui semble n’avoir aucune importance et

Quand je la regarde je vois mes souvenirs passés.

C’est mon premier ami, un souvenir d’enfance,

Un objet innocent, doux et envoûtant,

Ce lapin aux grandes mains a vu mon existence,

Lui, mon lapin souriant que je prenais pour un être vivant.

À cette belle amitié dorée je m’attachais ébloui,

 

Sur son front fané je laissais une bise la nuit,

Il est piégé dans mon cœur à tout jamais

Condamné pour tout le bonheur qu’il m’a fait.

Ruben


Ma mère

Dans les yeux de ma mère on voit l’infini

Dans les bras de ma mère on se blottit comme dans un nid

Dans les cheveux de ma mère il y a comme des lumières

Dans le cœur de ma mère il y a des prières.

 

Dans le parfum de ma mère on sent l’odeur des fleurs

Dans la voix de ma mère on entend mille couleurs

Dans le regard de ma mère c’est vrai qu’on s’y perd

Dans les sentiments de ma mère de l’amour pour mon père..

Ma mère c’est vraiment la meilleure

Ma mère je l’aime de tout mon cœur

Quand ma mère est là je suis tout en joie

Quand elle s’en va mon cœur bat tout bas.

Noé


Promenoir Poétique

Promenoir Poétique

 

LA COMMUNE DE CELLES-SUR-BELLE

La Commune de Celles-sur-Belle est la première ville des Deux-Sèvres et de Poitou-Charentes à obtenir le label Ville en poésie en janvier 2013.

Il est la reconnaissance de treize années de travail collectif, sur la lancée du Printemps des Poètes, avec les “Semaines poétiques de mars” fédérées par la Municipalité, et le travail assuré toute l’année par l’atelier de poésie du Foyer rural de Verrines.

L’objectif est d’intégrer la poésie à certaines manifestations locales et de la faire partager par tous.


LE PROMENOIR POÉTIQUE CELLOIS

Un promenoir poétique est un lieu de promenade où l’on peut découvrir des poèmes.

Le promenoir poétique cellois suit un parcours du patrimoine local.

À ce parcours ont été intégrés des poèmes.

Les poèmes des poètes de notre patrimoine, ainsi que ceux des poètes invités à Celles au cours des 13 dernières années, sont gravés sur des plaques en plexiglas.

Les autres, ceux qui seront changés tous les ans pour permettre de découvrir le travail de tous les artisans de la poésie celloise, sont présentés sur papier, dans un panneau vitré à double face.

Le promenoir poétique cellois a été mis en place dans un objectif d’ouverture et de partage.

Commencé en 2013, il se veut un hommage aux poètes d’aujourd’hui que nous accueillons dans nos lieux, mais aussi à ceux d’hier qui ont bâti notre mémoire.

Il se veut également un hommage à tous ceux -enfants, adolescents, adultes- dont l’investissement, scolaire ou associatif, a permis à notre ville d’aller toujours plus loin en poésie.

En 2018, ce promenoir compte 54 poèmes de 18 auteurs.

Une image numérique, réalisée par jean-Luc Renaud à partir d’un poème de Jean-François Mathé (La vie atteinte, Edition Rougerie, 2014) marque le départ de ce parcours.

Un “Mur de poésie” est aussi à découvrir dans l’enceinte de l’Abbaye.

Durée de ce parcours : entre 1 h et 1 h 30 suivant le temps accordé aux lectures.


PLAN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parcours Poétique – Plan


FICHE DES POÈMES ET DE LEURS EMPLACEMENTS

Poètes d’aujourd’hui, d’hier, poèmes d’élèves et d’amateurs cellois, mentionnés en fonction de leur emplacement dans le parcours.

Parking de l’Aumônerie (parking de l’Abbaye) – explications et plan

Mur de poésie – Parking de l’Aumônerie – Parfois un regard de femme… – Jean-François Mathé

Rue des Halles (sur muret, salle Robert Dalban) – Chaleur – Anna de Noailles

Contrefort nord de l’église (sur mur du clocher, à droite de la fontaine) – Si tu mens au vent – Marcos Cysne

Chenin de Pissot (à gauche) – Ecrit un matin… – Maria Quintreau

Chemin de Pissot (à gauche) – Matin de janvier – Maria Quintreau

Chemin de Pissot (un peu plus bas, toujours à gauche, sur haut mur) – Il pleut des cordes – Jean-Claude Martin

Chemin de Pissot ( à gauche) – L’hiver apparait – Guy Griffault

Aprés le pont (à gauche) – Femme au violencelle – Patricia Cotton-Daubigné

Aprés le pont (à gauche) – C’est un joli mot tzigane – Paticia Cotton-Daubigné

Sur le mur du lavoir – Chant des fruits rouge – Patricia Cotton-Daubigné

Dans la vallée de la Belle, après le pont, à droite – Haïku de la nuit d’automne I – Caé Guimaraes

Dans la vallée de la Belle, après le pont de l’étang – Haïku de la nuit d’automne II – Caé Guimaraes

Dans la vallée de la Belle, fixé au pont en bois, avant de retraverser – Haïku de la nuit d’automne III – Caé Guimaraes

Sur le versant de la vallée, avant de remonter par le chemin de droite – Ils ont pris à deux mains… – Paul Badin

À droite de la Mairie, avenue de Limoges, panneau double face d’un côté, poèmes d’élèves et poèmes de l’atelier d’écriture “Les écrits de la Belle”

À l’angle de la rue Belle-Face et de l’avenue de Limoges, en face du temple – Éloge de l’amour – Jean de La Fontaine

Passage de la Vallée – Le Poète dort… – Marcos Cysne

Rue de l’Ancienne Mairie, sur un mur du Centre social, en face de la sortie du Passage de la Vallée – Deux mouches – Paul Badin

Carrefour des 4 stops, sur le mur de l’ancienne poste – entre jasmin et la maison – Albane Gellé

Début de la rue de la Bourrellerie, sur un mur de maison, à gauche – Nouvelle chanson sur un vieil air – Victor Hugo

Rue Émile Verdon, sur maison du hand – Ils se promènent – Jean-Claude Martin

Passage du Puits Gachet – Je n’aime pas les voix… – Jean-François Mathé

Passage du Puits Gachet – J’ai vu passer – Jean-François Mathé

Passage du Puits Gachet – Regarde longtemps le soleil – jean-François mathé

Rue des Jardins, sur mur, en face du passage couvert – Du plus loin que leur ombre se souvenait – Paul Badin

Route de Vitré, sur la droite en direction de Vitré, au niveau d’une tonnelle – La peau où j’habite – Marcos Cysne

Route de Vitré, sur un mur, toujours sur la droite en direction de Vitré – La jeune fille en robe rouge – Jean-Claude Martin

Sur petit chemin descendant vers le lavoir, sur mur de maison, à droite – penserons-nous à cuisiner… – Albane Gellé

Chemin du lavoir, à l’intersection avec le sentier qui surplombe la Belle – Devant le mur… – Paul Badin

Sentier surplombant la vallée de la Belle, sur mur, à droite – D’en haut…. – Jean-Claude Martin

Sentier surplombant la vallée de la Belle, sur mur, à droite – Quel cours… – Sofia Queiros

Sentier surplombant la vallée de la Belle, sur mur, à droite – EXT. JOUR / Je lutte… – Sofia Queiros

Rue du Bouchaud, en remontant vers le bourg – il y aurait un pays… – Albane Gellé

Rue du Bouchaud, sur mur du presbytère – Faisons donc compte… – Christine de Pisan

Rue du Bouchaud, au niveau du parking des Halles – nous sommes des ponts… – Albane Gellé

Parking des Halles – EXT. JOUR / Un homme rougeaud… – Sofia Queiros

Rue des Halles, en descendant, sur la droite, après la boulangerie (sur pilier) – Enfance – Guillaume Apollinaire

Rue des Halles, sur autre pilier – nous suivons les rivières… – Albane Gellé

Rue des Halles, sur pavillon de droite de l’Abbaye – Je reprendrais bien un peu d’été… – Jean-Claude Martin

Rue des Halles, sur pavillon de droite de l’Abbaye – L’éclipse n’angoisse plus – Paul Badin

Lavoir du Rochereau – Il arrive que… – Sophie G. Lucas

Lavoir du Rochereau – ça étreinte… – Sophie G. Lucas

Lavoir du Rochereau – Les reflets qui… -Sophie G. Lucas

Lavoir du Rochereau – un arbre se balance – Cécile Guivarch

Lavoir du Rochereau – rien ne paraît comme cela – Cécile Guivarch

Lavoir du Rochereau – (il ne faudrait que cela) – Cécile Guivarch

Rue des Halles –Haïkus de campagne – Maria Quinteau

Rue des Halles – Attraper ce qui fuit (1,2,3) – François de Cornière

Parking de l’Aumônerie – ÉchelleLaure Cambau

Parking de l’Aumônerie – On recherche : un voyou céleste – Laure Cambau

Atelier de l’Aumônerie – Je t’écris avec la clé – Laure Cambau

À Verrines, tout près de l’église et du monument aux morts – Le dormeur du Val – Arthur Rimbaud

Poètes d’autrefois

Poètes d’autrefois

Chaleur

Tout luit, tout bleuit, tout bruit,
Le jour est brûlant comme un fruit
Que le soleil fendille et cuit.

Chaque petite feuille est chaude
Et miroite dans l’air où rôde
Comme un parfum de reine-claude.

Du soleil comme de l’eau pleut
Sur tout le pays jaune et bleu
Qui grésille et oscille un peu.

Un infini plaisir de vivre
S’élance de la forêt ivre,
Des blés roses comme du cuivre.

Anna de Noailles
L’ombre des jours, 1902

Rue des Halles


Nouvelle chanson sur un vieil air
S’il est un charmant gazon
Que le ciel arrose,
Où brille en toute saison
Quelque fleur éclose,
Où l’on cueille à pleine main
Lys, chèvrefeuille et jasmin,
J’en veux faire le chemin
Où ton pied se pose !

S’il est un sein bien aimant
Dont l’honneur dispose,
Dont le ferme dévouement
N’ait rien de morose,
Si toujours ce noble sein
Bat pour un digne dessein,
J’en veux faire le coussin
Où ton front se pose !

S’il est un rêve d’amour
Parfumé de rose,
Où l’on trouve chaque jour
Quelque douce chose,
Un rêve que Dieu bénit,
Où l’âme à l’âme s’unit,
Oh ! j’en veux faire le nid
Où ton cœur se pose !

Victor Hugo
Les Chants du crépuscule, 1834

Rue de la Bourrellerie


Le Dormeur du Val

C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud
Poésies, 1870

Verrines-sous-celles


Éloge de l’Amour

Tout l’Univers obéit à l’Amour ;
Belle Psyché, soumettez-lui votre âme.
Les autres dieux à ce dieu font la cour,
Et leur pouvoir est moins doux que sa flamme.
Des jeunes cœurs c’est le suprême bien
Aimez, aimez ; tout le reste n’est rien.

Sans cet Amour, tant d’objets ravissants,
Lambris dorés, bois, jardins, et fontaines,
N’ont point d’appâts qui ne soient languissants,
Et leurs plaisirs sont moins doux que ses peines.
Des jeunes cœurs c’est le suprême bien
Aimez, aimez ; tout le reste n’est rien.

Jean de La Fontaine
Les Amours de Psyché, 1669

Rue Belle-Face


Sensation

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.

Arthur Rimbaud
Poésies, 1870

Chemin de Pissot


Enfance

Au jardin des cyprès je filais en rêvant,
Suivant longtemps des yeux les flocons que le vent
Prenait à ma quenouille, ou bien par les allées
Jusqu’au bassin mourant que pleurent les saulaies
Je marchais à pas lents, m’arrêtant aux jasmins,
Me grisant du parfum des lys, tendant les mains
Vers les iris fées gardés par les grenouilles.
Et pour moi les cyprès n’étaient que des quenouilles,
Et mon jardin, un monde où je vivais exprès
Pour y filer un jour les éternels cyprès.

Guillaume Apollinaire
Poèmes à la marraine, 1915

Rue des Halles


Faisons donc compte

De ce que c’est d’aimer, d’où cela vient
Et de ce qu’il en est de cet amour,
À quoi c’est bon, s’il vient honneur ou honte ;
Que chacun dise
Ce qu’il en sait, si c’est maladie
Ou grande santé, ou si l’amant mendie,
Qui dame sert. Que Dieu maudisse
Qui mentira
En donnant son avis et qui tout ne dira,
Des tours d’amour, ce qu’il en sentira !
On verra bien qui fera le meilleur choix.

Christine de Pisan
Extrait du “Débat des deux amants”
XIVe siècle

Rue du Bouchaud

Poètes d’aujourd’hui

Poètes d’aujourd’hui

Poètes d’aujourd’hui

 

Mur de poésie

 

 

Esplanade de l’Abbaye Royale

 

Jean-François Mathé

Jean-François Mathé 
Mur de poésie

Parfois un regard de femme

se lasse du ciel.

Alors des nuages viennent,

descendent si près de son visage

que parmi la pluie

elle pourrait choisir ses larmes.

Esplanade de l’Abbaye Royale


Jean-François Mathé

“La vie atteinte” éditions Rougerie, 2014

Un pas du ciel bleu

s’est arrêté dans la fenêtre.

Dans la maison qui bientôt

invitera l’été tout entier,

les ombres sont des robes qui s’échancrent

sur des colliers aux grains de lumière.

Les verres sur la table étreignent l’eau fraîche

pour en écarter la soif,

la faire durer jusqu’à ce qu’elle soit

la soif non de l’eau mais de sa transparence.

Square Pierre Billard 


Jean-François Mathé

Semaines poétiques celloises, mars 2017

Je n’aime pas les voix

qui transpercent la neige

mais celles qui sont ses flocons

et chantent le ciel à la terre

qui seule entendra la chanson.

J’ai vu passer,

comme des fourgons lourds et clos,

les nuits les plus noires,

maculées de la boue de nos rêves

qu’elles écrasaient.

Mais quand au matin

on dételait les chevaux

qui les avaient tirées,

eux étaient toujours

blancs et sans taches.

Où est le vrai de la vie ?

Regarde longtemps le soleil

puis ferme les yeux

sur la flamme qui consume

leur couleur et leurs larmes.

Dans tes yeux rouverts

tu verras le monde comme une fumée

qui a pris en toi tes douleurs

et les efface en s’effaçant.

Passage du Puits Gachet

Maria Quintreau

Maria Quintreau

Revue Saraswati, mai 2014

Écrit un matin, sur un quart de page blanche, en regardant les kakis du jardin…

Pas de mots, pas

trop difficile

aléatoire

rien

pas dire

peu dire

oh être écureuil

Et puis aussi ceci

Le vert tendre

du gazon

lui était entré

par les narines

empêchant toute respiration

oh se secouer

que n’ai-je une panse

pour mieux digérer

tous les verts du monde

Et puis également

Pourquoi l’oiseau

le gros

le noir

au pied de la haie de charmes

et pourquoi le petit

le gris

sous le catalpa

et pourquoi

tous ces pourquoi

oh morsures d’enfance

Et puis plus loin

Présente à moi

tous ces mots sur mes traces

Et plus loin encore

Ouf

s’est sauvé le chevreuil

tournent en rond les chasseurs

digèrent mal leur débâcle

Chemin de Pissot


Matin de janvier

blanches branches de givre

printemps en hiver

Maria Quintreau

Chemin de Pissot


Un panneau, un nom

toponymie heureuse

Celles-sur-Belle

 

Petite cité dite

de caractère

son chemin des poètes

 

Sentier promenoir s’y

croisent des poèmes

heureux voyageurs

 

Des mots, leurs reflets à

l’or de nos pupilles les

laisser jouer

Maria Quintreau

Haïkus de campagne Éditions Alcyone, 2018

Rue des Halles

Guy Griffault

Guy Griffault

L’hiver apparaît

les jardins à la française

se disent à la russe

Guy Griffault

Chemin de Pissot

Sofia Queiros

Sofia Queiros

Semaines poétiques celloises, mars 2014

Quel cours avons-nous remonté

pour arriver jusqu’à l’océan

D’une maison de pierre blanchie à la chaux

Jusqu’à l’obscurité d’une cage chauffée

pour le prix du loyer

La chaufferie nous l’entendions ronronner

de nos fenêtres

Et les radiateurs notre nostalgie des feux

De quoi dirais-je vivre

Éditions Être et Connaître, 2006

Sentier de randonnée


EXT. JOUR

Un homme rougeaud rit. Il dit que je perds mon temps. Du temps j’en ai beaucoup trop à ne savoir trop qu’en faire. Il dit que l’autre vit dans un village voisin, coincé entre deux bosquets. Il dit que la cheminée fume nuit et jour.. Que certains en savent sur la peur.

Il rit aussi que la pluie n’arrive jamais jusque-là.

Et puis plus rien de rêves

Éditions Isabelle Sauvage, 2012

Parking des Halles


EXT. JOUR

Je lutte pour ne pas perdre de plumes. Dans la quiétude du vieux jardin, il est dit que

une pierre suffit pour deux oiseaux; deux oiseaux-misère, deux rouges-queues qui froissent du papier noir.

De mon perchoir j’ai vue sur la vallée rousse et tremblante.

Je vis un jour de plus.

Et puis plus rien de rêves

Éditions Isabelle Sauvage, 2012

Sentier de randonnée

Paul Badin

Paul Badin

Choses fuyantes, éditions du Petit Véhicule, 2013

L’éclipse n’angoisse plus

Les pierres du vent à la mûre saison sculptent paroles d’oracle

Plus à portée notre caresse, ajustée

Pour le reste les pierres du chemin : à chacun son lot

Rue des Halles


Ils ont pris à deux mains leur terre aride

ils en ont fait du miel mais les ans inventèrent les orages

Ils ont sculpté des montagnes dans l’éternité du marbre mais d’autres plantèrent leurs drapeaux jusqu’à l’enfer des guerres

Vallée de la Belle


Du plus loin que leur ombre se souvenait,

sous l’arbre irradié de soir,

nulle autre flamme n’avait porté en eux

à tant d’incandescence

Rue des Jardins


Deux mouches vrombissant se poursuivant l’une craquelant la fine voilure de l’autre Maigres ailes mais déjà la jungle

Rue de l’Ancienne Mairie


Devant le mur le mieux tagué du port une brochette de petites vieilles et petits vieux devisent à l’ancienne de tout, de rien Ils furent jeunes en leur temps ils s’en souviennent

Chemin du Lavoir

Albane Gellé

Albane Gellé

Semaines poétiques celloises, mars 2013

nous suivons les rivières

sans savoir compter pile

planètes, comètes

et quand la première feuille

touche le sol, c’est l’automne.

Rue des Halles


entre jasmin et la maison

quel est le jour des souvenirs

prenons balai

(j’oublie le reste)

cherchant lumière sans reflets

j’escalade quelques dunes


nous sommes des ponts, épaules larges

avec des devises de héros, des tabliers

sur une peau profonde et fine

trions les fils, postons des lettres

sans accusés de réception

Rue du Bouchaud


il y aurait un pays sous le mois de décembre

une forêt de syllabes

serrées dans les poitrines

Rue du Bouchaud


penserons-nous à cuisiner avec un peu de citronnelle

tout ça n’a pas la grande ampleur de l’océan

sauf nos détours, sauf nos désirs

Chemin du lavoir

Jean-Claude Martin

Jean-Claude Martin

La jeune fille en robe rouge que tu aimas de loin, silhouette parfaite qui te rappelait… Personne justement.

C’est parce qu’il n’y aurait aucune rencontre qu’elle te parut la plus désirable des femmes. Tu la regardas se mouvoir, courir, danser dans ce joli moment d’été. Là-bas. Près de l’arche du pont… Quand même, tu envias bigrement le jeune homme qui l’accompagnait.

Tourner la page, L’Escampette Éditions, 2009

Route de Vitré


Je reprendrais bien un peu d’été, de jours sans fin, de soirées chaudes comme tisanes digestives. On était en haut de l’horloge. Pourquoi l’aiguille est-elle retombée ? Ils vont nous tuer avec leurs feuilles mortes. Ils en ont mis partout dans la forêt. Un jour, l’automne partira sans nous. Cheveux de bois, vers quel horizon tournez-vous ?

Tourner la page, L’Escampette Éditions, 2009

Rue des Halles


Il pleut des cordes. Voilà le moyen pour grimper au ciel. Mais qu’ils sont glissants, ces haubans ! Il en faut une foi, Seigneur, pour arriver à Vous ! Z’auriez pas des gants ? Voire un petit mot d’encouragement ?… Bref, je ne suis pas allé bien haut. Et je ne sais pas si c’est de sang, de larmes, de sueur, mais maintenant je suis trempé.

Ciels de miel et d’ortie, Éditions Tarabuste, 2011

Chemin de Pissot


D’en haut, on s’attendrait à voir la mer : jardins, terrasses, rues en pente. Mais, en bas de l’avenue, ce bleu n’est… qu’un crépi couleur outremer. Plaine perdue. C’est une ville enchâssée de terres. On ne s’en échappe que par le ciel. Le rêve. Ou l’illusion que les champs, la nuit, ont des rêves d’océan…

Carnet de têtes d’épingles, Éditions Les Carnets du Dessert de Lune, 2011

Sentier de randonnée


Ils se promènent en s’embrassant. Il n’est pas beau, elle n’est pas belle. Matthieu arrive en ville avec Christina, la sculpturale. Il n’est pas son amant. Mais que les autres le croient rend Matthieu heureux. Truqueur, le bonheur. Si relatif, notre esquif. Ça, que tu n’as pas appris : se contenter des apparences. Ou s’en moquer.

Carnet de têtes d’épingles, Éditions Les Carnets du Dessert de Lune, 2011

Rue Emile Verdon

Caé Guimaraes

Caé Guimaraes

Festival franco-brésilien Espírito Poitou 2012

Haiquase da noite outonal I

Viver é puxar

o lençol que cai

na madrugada fria

Haïku de la nuit d’automne I

Vivre est tirer

le drap qui tombe

à l’aube froide

Vallée de la Belle


Haiquase da noite outonal II

Noite que ia

quente nem fria

folha varrendo o quintal

Haïku de la nuit d’automne II

Nuit qui allait

ni chaude ni froide

feuille balayant le jardin

Vallée de la Belle


Haiquase da noite outonal III

Mais uma insônia

quase faceira

anuncia terça-feira

Haïku de la nuit d’automne III

Encore vint une insomnie

presque joueuse

annonce mardi

Vallée de la Belle

Marcos Cysne

Marcos Cysne

Festival franco-brésilien Espírito Poitou 2012

Se mentes ao vento

em ti agruras

ararás em terra dúbia

Si tu mens au vent

tu auras de la peine

à sillonner la terre incertaine

Clocher


Dorme poeta

dunas de pernas pro ar

sonho de areia

Le poète dort

dunes bouleversées

rêves de sable

Passage de la Belle


A pele que habito

Hábito de mim

Será até o fim ?

La peau où j’habite

mon habit

jusqu’à la fin ?

Route de Vitré

Patricia Cottron-Daubigné

Patricia Cottron-Daubigné

Semaines poétique celloise, mars 2015

Femme au violoncelle

Dans le geste savant

et tout le violoncelle du corps

un amour se penche

avive le souffle

de tous les ciels qui viennent

au dernier silence

de la montagne haute celle des vastes vols

et la musique s’élève

déplace l’air doucement et doucement

la plainte des corps et des âmes qui ne savent

la musique s’élève ouvre le monde

une lente montée de lumière profonde de ses ombres

accorde une femme au velours le plus doux

renouvelle son visage

plus loin

que la joie lointaine.

Chemin de Pissot

(après le pont)


C’est un joli mot tzigane

c’est un joli mot roulotte

ou campement et bohémien

c’est joli aussi le temps qu’il faut pour marcher

tresser des paniers d’osier

tresser des regards et des mains

le temps qu’il faut pour aimer

après l’instant d’aimer

Qu’avons-nous fait poète de ce monde

où les mots sont des bruits

des barbelés contre les autoroutes

des sifflements dans le métal et le bitume

où les mots sont des camps

et des pauvres gens ?

Chemin de Pissot

(après le pont)


Chant des fruits rouges

A pleine main à pleine bouche

Comme on mange les plaisirs gourmands

Sur un chemin buissonnier des fruits rouges

Avec des aubépines leur éclat

dans le retour nouveau des jours

on mêle les saisons

tout se gorge de salive

qui coule dans les mots

ô les mots comme les beaux jours

ça fait le corps plus grand

et de grands repos dedans.

Lavoir de Pissot

Sophie G Lucas

Sophie G Lucas

Semaines poétique celloise, mars 2016

il arrive que

le paysage alors

tremblant

se trouble et trébuche

cassé

mais tout

semble tenir

un jour

ou deux

encore

Lavoir du Rochereau


ça étreinte

le coude là de la loire

souffle coupé

tu

de quoi t’emporter

encore loin

de tes ordinaires jours

te sens des ailes

des paquets de terre

pourtant

même pieds lourds

c’est bien là ton ombre

flottante

contre des profils d’oiseaux

Lavoir du Rochereau


les reflets l’eau qui

se prennent dans tes mains

ah la volée de lumière

en loire fondante

à te disparaître

alors

dans les roseaux

ni hauts ni assez nombreux

pour te couvrir

comme si

et puis l’odeur de pluie

se mettre en pièces

dans le paysage

apprendre

à

se défaire

Lavoir du Rochereau

Cécile Guivarch

Cécile Guivarch

Semaines poétiques celloises, mars 2018

un arbre se balance

(je crois que je rêve)

rien n’est plus rêvé que mon rêve

(j’entends autre chose)

sans mots

(j’ai peut-être choisi de me taire)

rien ne paraît comme cela

le ciel est toujours aussi bleu

les arbres semblent à leur place

(quelque chose ne tourne pas rond)

l’oiseau revient avec son chant

se tait comme les fleurs

personne ne l’entend

lové quelque part

(certainement près du cœur)

trop discret pour crier

(il ne faudrait que cela)

du bleu

à la cime d’une montagne

un lac dans les nuages

dans un peu de bonheur

(j’en oublie le monde)

Lavoir du Rochereau

François de Cornière

François de Cornière

Attraper ce qui fuit (1)

Ombre et soleil

soleil et ombre

ombre et soleil

un vrai défilé de nuages blancs

depuis ce matin.

J’ai noté ça pour un poème

et le grand chêne d’à côté

les lignes droites des avions

les hirondelles en vol plané.

François de Cornière

Semaines poétiques celloises Printemps des Poètes 2019

Pavillon de gauche de l’Abbaye Royale


Attraper ce qui fuit (2)

Et j’ai pensé que j’étais là

allongé sur l’herbe très verte

après le déjeuner

toujours vivant

toujours vivant.

 

J’ai eu envie de je ne sais quoi

sauf fermer les yeux

me rappeler cette phrase

autrefois de passage entre nous :

«Attraper ce qui fuit».

 

François de Cornière

Semaines poétiques celloises Printemps des Poètes 2019

Pavillon de gauche de l’Abbaye Royale


Attraper ce qui fuit (3)

Je me souviens nous regardions

le va-et-vient des mésanges bleues

qui chaque année

comme aujourd’hui

dans leur petit nichoir

-toujours intact si tu savais-

 

recommencent tout

recommencent tout.

 

François de Cornière

Semaines poétiques celloises

Printemps des Poètes 2019

Pavillon de gauche de l’Abbaye Royale

Laure Cambau

Laure Cambau

Échelle

Tu réclames une échelle

on te donne une cage

tu réclames un fil de lumière

et trébuches dans les catacombes

tu réclames le fil pas la patte

l’oiseau pas la cage

la peau sans la crème

l’amour sans le son

l’éternité sans arêtes

la suite sans partitions

 

Laure Cambau Semaines poétiques celloises Printemps des Poètes 2020

Square Pierre Billard (parking de l’Aumônerie)


On recherche : un voyou céleste

signe distinctif

mange les portes

écrit des trous

tombe des arbres

rentre dans les corps par effraction

en sort par les mots…

 

Laure Cambau

Semaines poétiques celloises Printemps des Poètes 2020

Square Pierre Billard (parking de l’Aumônerie)


Je t’écris avec la clé

la porte attendra

j’ai mal à ma spirale

et j’écris des nuages

pour un jour peut-être enfin

pleuvoir sur toi

 

Laure Cambau

Semaines poétiques celloises Printemps des Poètes 2020

Atelier de l’Aumônerie (parking de l’Aumônerie)

Clara Regy

Clara Regy

Semaines poétiques celloises, mars 2021

(1965)

de pierre et de moustache pépé (14-18)

fait tourner son bâton

de vieille majorette

 

en robe de plumes rousses variations de caquets

 

les poules prennent peur

petits cris

de ballerines

 

c’est l’été de l’enfance

 

tu y reviens toujours

 

le fumier grouille encore sur la paille saturée

ça pue et ça sent bon

griffée par les baies rouges le dégoût te rassure

(danser : 1)

 

Lavoir de Pissot


(1997)

l’enfant sa chair frêle

se hisse sur la pointe

chaussons roses maladroits

le maître est un vieil homme

filets de cheveux blancs

un corps de pirouettes

dans des collants usés

 

il mime le bonheur de la danse qui vole

l’enfant s’ennuie

le sable et la mer seraient doux

les pieds nus les orteils

légers

 

(danser : 2)

 

Lavoir de Pissot


(2021)

plus assez de doigts pour compter le passé

ça tourne dans la tête

toutes ces additions à mesure que le temps

ça tourne dans ta tête

et tu danses

le disque précipite une voix envoûtante

tu suis et tu dépasses le tempo de la femme

la langue n’est pas la tienne

mais la force du refrain

martelé et pointu

ne te fait plus

de mal

(danser : 3)

 

Lavoir de Pissot

Amandine Marembert

Amandine Marembert

Semaines poétiques celloises, mars 2022

 

la fumée du feu de jardin

la poursuit

 

vite elle court

 

le filet blanc

rejoint le drap au fil

se coud à lui

 

le vent les agite ensemble

en arbre aux mouchoirs


comme un décor d’assiette

de fines lamelles de bleu

entre les branches blanches

du cerisier

en parapluie

 

les abeilles y bourdonnent fort

 

le miel rouge cerise

coule

dans le bocal de ma tête

 

le linge des pétales

se défroisse au soleil


où mènent ces chemins

de galets de pommes de pin

que je pose

un à un

dans les parterres

 

ce sable de plage

versé autour des troncs

 

ces coquillages ces bombes volcaniques

déposés en cairns

 

je remonte lentement le temps

de mes cailloux

d’avant

Jean Le Boël

Jean Le Boël

Semaines poétiques celloises, mars 2023

 

Pour la Belle de Celles (1)

 

je ne regarde pas les murs

je ne regarde pas le pont

juste l’eau qui fuit

qui se joue des pierres des piles

je suis sur le quai

et rien ne me parle

que les reflets troublant

l’ondulation des algues

leur lente désespérance

à vivre rivées à un sol

quand l’ailleurs les frôle

qu’un souffle les traverse

et qu’elles ne consentent pas encore

à se laisser emporter

qu’elles résistent à ce déchirement

à cette libération

qu’on appelle la mort


Pour la Belle de Celles (2)

 

l’homme est comme le fleuve

qui sourd fraîcheur dans les mousses

et dévale ruisseau charmeur les prairies

qui gronde dans le torrent

et paresse hors de son lit

qui se dérobe sous les pierres brûlantes de soleil

qui s’échappe des conduites forcées

qui enjambe les écluses

et emporte les moulins

qui bénit les cités

puis les noie

jamais il ne désobéit

il suit sa pente


Pour la Belle de Celles (3)

 

le vent qui s’envole de l’arbre

feuillage qui s’ébroue

battement d’ailes affolé

bientôt noyé dans le paysage

l’eau qui caresse la mousse sur les pierres

et défile indifférente vers la chute prochaine

lavant nos pieds de voyageurs

et se dérobant à nos mains

le désir qui jamais ne s’apaise

sanglot aboli d’une flamme nouvelle

la vie qui s’amenuise

à force de s’ouvrir

ne répondent pas

à l’implorante question

pourquoi toujours partir

Vallée de la Belle Poteaux de l’enclos des chèvres

Maram al-Masri

Maram al-Masri

Semaines poétiques celloises 2024

 

Je vous appartiens (1)

 

Aux arbres j’appartiens

à ceux

qui font pendre leurs fruits au bord des routes

et qui sont tristes

parce que personne ne les cueille

aux arbres abattus

pour nous chauffer

et pour devenir papier

sur lequel s’écrivent

poésies et lettres d’amour


Je vous appartiens (2)

 

J’appartiens aux arbres

dont on fait des maisons

qui protègent du froid

et des tempêtes

aux arbres

qui tendent leurs branches

aux oiseaux migrateurs

pour qu’ils s’y reposent


Je vous appartiens (3)

 

Je vous appartiens

arbres qui recevez la foudre

arbres qui brûlez

tempêtes

déracinements

mottes arrachées

parce que je vous appartiens

je sais

Rue de l’Ancienne Mairie Mur de la médiathèque

Christian Viguié

Christian Viguié

Semaines poétiques celloises 2025

 

Je n’ai pas trouvé de place

dans mon propre siècle

juste de quoi poser un bâton

me dévêtir parfois d’une sombre tristesse

me remémorer un amour

aussi intense et bref qu’un coquelicot

 

A cause de cela

me fait mal

la couleur du couchant.


Hier était une corneille

Elle sautillait sur une branche

Je n’avais pas de cage

Ma mémoire n’était pourvue

d’aucun barreau

 

Ainsi

ne me reste d’hier

qu’une plume noire.


Nul faucon

nulle prairie

nul nuage

 

seule la ronce

se souviendra de mon passage

elle qui a conservé de moi

une goute de sang.

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