Année 2014
La Poésie au cœur des arts
La Poésie au cœur des arts
L’Insurrection Poétique
Ces poèmes ont été écrits à l’occasion du Concours organisé par la Ville de Celles-sur-Belle et l’Atelier de poésie du Foyer rural de Verrines.
Florilège de quatorze textes, cet ensemble témoigne de différentes approches de la poésie en 2015.
L’insurrection poétique
C’est la joute verbale
l’expression du quatrain
l’insoumission orale
du bel alexandrin
Debout les vers qui se déclinent
à basse voix, à mots feutrés
les poèmes qui se dessinent
en dos de page, bas de cahier
Ouvrez les portes du désir
sortez de votre intimité
Venez nous chanter le plaisir
de savourer la liberté
Rayonnez partout sur les murs
sur les arbres ou sur les bateaux
Explosez la littérature
tous les écrans, tous les journaux
C’est la montée vitale
C’est l’art désentravé
C’est le tir en rafale
des poèmes effrontés
Anonyme
Parole lunaire pour ressusciter l’aurore
Je connais ma ville assise à califourchon sur le dos du Congo
Je connais ce fleuve,
ces pérégrinations…
Je connais le nom de chaque vague qui passe,
J’habite leur foi, leur insurrection
Mes ancêtres Koongo crachaient le soleil
J’ai de leur souffle frénétique hérité le legs du feu,
J’ai la mémoire pleine comme la lune,
Mes songes sont des xéranthèmes qui rampent sur des murs de lamentations,
J’habite l’émeute des mots,
la vénusté de l’ombre et de la lumière
Mes cris sont des sarments d’orage qui entraînent nos séditions
comme certains fleuves drainent à destination des colères
des volcans imaginaires
J’habite l’intensité de la parole perlière
J’habite trois siècles de rugissement et de marche solennelle
J’habite une litanie d’oiseau-lyre
qui accuse des lacs de sang de n’être pas la rosée
J’habite une barque géante
où les mots sont des mers…
Laurent Malanda
Je ne suis
Je ne suis pas à l’hôpital
Je suis quelque part en moi-même.
Par la fenêtre
On me voit assis
Immobile assoupi.
Je suis dans mes recoins
Me débusque et me fuis,
À l’intérieur de moi
Rebonds et fulgurances
Transmutation extases…
Et dans les yeux des gens
Un petit vieux.
Fixé.
Vincent Rouquès
Grain de sable
Ne comptez pas sur moi pour étoffer les rangs
De ces illuminés et de ces va-t-en guerre
Nourris de quelque hormone dite révolutionnaire
Qui raisonnent en chapelles et voyagent en bancs…
Je veux être moi-même, c’est à dire grain de sable
Sphérique particule, quantité négligeable,
Insignifiant morceau d’un éclat d’univers,
Rond comme une bulle mais dur comme le verre…
Alors j’infiltrerai du monde les rouages,
Me glisserai dans ses intimes engrenages…
Dérisoire, ma force on l’aura négligée…
Et sable, lentement, j’entamerai l’acier…
Je limerai alors toutes les évidences,
Et je les réduirai de mille dérisions,
J’en userai le cœur de la calme insolence
De celui dont personne ne sait la subversion…
Et, sable pour toujours, je garderai ma place.
Jamais ne serai plus élément du rocher…
Et si un autre monde notre monde remplace
J’en ferai, s’il le faut, la première bouchée…
Ji pé ji
Les prières d’argile
Le jeune mendiant, gardien du minaret,
Exhibe des haillons dont le regard s’offense.
Que lui restera-t-il, dis-moi, des fleurs d’enfance,
Dieu de miséricorde, invisible et secret ?
Au paradis d’Allah -ô miroir sans portrait !
Lui sera-t-il offert la longue survivance
Dans les bras de houris à la molle mouvance ?
Nulle voix ne répond, sauf un âne qui brait.
S’ils s’écriaient en chœur, tous les enfants du monde,
Fantômes du Sahel ou d’un cloaque immonde,
Bouddha, Christ, Elohim, les entendriez-vous ?
Prenez garde, Seigneurs, la croyance est fragile
Telle, au soir qui reteint les murs d’enceinte roux,
La mosquée érigeant ses prières d’argile.
Guy Vieilfault
Mutinerie solitaire
Je suis un enfant de partout, de St Malo, de St Nazaire, né pour le vent né pour la mer.
J’ai grandi entre terres et eaux, marché-nagé, même tonneau, poussé-appris-aimé-grandi, pour l’infini. Rêvé du Commandant Cousteau et dansé sur des calypsos dans des bouges de La Havane où j’ai bu à en être noir le rhum blanc de mes désespoirs, quand Liza m’avait laissé seul dans les abysses du néant. J’ai bourlingué sur des rafiots, pourris, rouillés, brinquebalants. Noyé mon chagrin dans les bars de tous les ports de l’océan.
Entre Istambul et Braïla, j’ai vendu mon âme à des rouges qui trafiquaient contre des roubles du caviar arrivé d’Iran. Et pour me sauver de leurs griffes, marché la nuit dans des montagnes pour rejoindre la Méditerranée et embarquer pour Port Saïd. Sur des felouques louches du Nil qui remontaient vers le désert, j’ai dû occire des malabars prêts à me mettre à dos de chameau pour m’entraîner dans le désert et me réduire en esclavage.
J’ai traversé le Sahara, tangué avec des méharées en partageant du lait de chamelle avec des hommes en turbans bleus. Tête de lard d’entêté, droit au sud dans cette mer morte, le vent fou me cinglait la peau sous le plomb rouge du soleil. Vagues de dunes, embruns de sable, rêvant d’océans d’eau salée, j’ai ragé en rongeant mon frein de marin ensablé dans ces espaces minéraux. Marché nu-pieds vers des mirages, rêvé de lacs à l’horizon, erré hagard jusqu’au Grand Fleuve. De Niamey à l’océan, le Niger m’a ouvert son lit, ouvert son ventre pour que je glisse dans le bois d’une pirogue étroite, mon corps avide de courant.
J’ai embarqué sur un thonier qui ratissait le fond des mers au large d’Accra et Abidjan. J’ai trimé derrière des filets, couvert mon corps des puanteurs et du sang rouge des poissons morts. J’ai porté un ciré poisseux, des vêtements raidis de sel. Dans cette mer équatoriale, j’ai lapé à en perdre haleine les pluies des tempêtes océanes.
Après avoir perdu Liza, j’avais la folie dans ma tête. Je fus mi-homme, mi-poisson, je fus marin de l’eau-delà. J’étais un enfant de partout, né pour le vent né pour la mer. Fils des tempêtes, enfant de l’eau, mon horizon fut l’horizon.
Claude Dantan
j’ai fait le rêve
d’un monde sans guerre
et le ciel oui le ciel
des chevaux blancs
dans l’azur
impossible
juste la poussière
le fer
le feu
les murs qui s’écroulent
sur des enfants
l’odeur du sang
métallique
sur la pierre
les cris de la peur
dans les rues qui se vident
mais les enfants oh les enfants
cheveux de soie
dans les gravats
je rêve d’un monde
où il n’y aurait plus de guerre
Arlette Bessède
L’arbre
de la poésie
pousse dans l’insurrection
*****************
Société de faux-monnayeurs, de voyeurs racoleurs
Société qui se prélasse dans la consommation de masse
Société en décomposition cherche fossoyeurs
Pour enterrement de première classe
Combien sommes-nous à chercher le bonheur
À ne pas supporter que sans cesse on nous casse
Nos rêves, nos espoirs, remplacés par la peur
Accepterons-nous longtemps qu’on nous rende sourds
Muets jusqu’à en étouffer
Crierons-nous enfin la rage qui sourd
Sur la tombe du vieux monde irons-nous graver
Nos refrains, nos quatrains,
Pour inventer un meilleur demain
Alors, entrons en Résistance !
Choisissons la Désobéissance !
Osons !
Rêvons !
Rimons !
Aimons…
Lya de Mylpir
L’abolition du port de la cravate
De tous feux, de tous bords, la crise hante les unes,
Si l’on en croit les mots et chiffres des journaux
Les plans d’austérité pour sauver les fortunes
Sont des guides de choix drainant les capitaux.
Mais, puisque le déclin s’accélère à la hâte
Comblons les déficits en augmentant l’effort
Avec l’abolition du port de la cravate,
Ce costume onéreux, immonde et sans confort.
Cet inutile habit, trompe-l’œil de prestance,
Tel un long cache-cœur, point d’orgue du costard,
Ne sert, en vérité, qu’à gonfler l’apparence
Pour donner le vertige à quelconque regard.
Ainsi, sans ces tissus superflus et futiles,
Le pays, tout entier, de l’école au Sénat,
Réduirait son orgueil et ses frais en textiles,
Vivant par ce qu’il est et non par ce qu’il a.
Ludovic Chaptal
il peint la vie aux couleurs
de la subversion poétique,
rouge et noire,
arc-en-ciel et or,
arc-en-ciel rainbow
rainbow Rimbaud,
porté par ses semelles de vent,
de Charleville en Charlestown,
il voyage dans un vertige
entre voyance et alchimie,
le Rêve,
berceau de son délire,
quand son esprit “bateau ivre”
chavirait en Utopie,
rouge et noire…
François Jégou
L’insurgée mousse pointe et mouline gouleyante se glissant roucoulant sur des froufrous de deltoïdes isométriques qui s’immolent en fanfreluchant et se gargarisent la goule à ravir en une rafale effarée de cierges de Notre Dame. Jouïs-les bien encore ces jolis French cancans qui culminent en de longs sanglots violacés et qui émollients polissent tes épis de cymes mollénaires.
Une lune rousse orageait les arcanes de Santa Cruz.
Java se carnage déjà dans ses mille chasubles ses coups doubles montés sur le carreau des ombres.
Des casules d’archanges couronnent tous les crimes ; ils s’acidulent de canules en plastique archi-texturales leurs canards marbrant de leurs veines stridentes des syncopes ardentes, des apocopes étranges, étranglées souvent mêmes et flamboyantes comme le Crystal fluorescent du songe.
It’s Good to be Queen dans ce Grand Bouillon Blanc
Dans ce parc incolore un échassier cocasse me croise et vocifère un sacrilège essor : Exit exit excit. Insipide incipit. La Molène blatère qui l’essaime plus fort encore à queues de loup tronquées dans des tronçons de plumes sur l’île expectorée apostrophée plus un fantôme de barque folle qui vesselle le ciel crevé aux moussaillons des pelles.
O Parques d’Hérésie O Sanctuaire massacré d’ailerons thoraciques O déconcertées par une gaine d’Hermès O fleurs décontenuancées nous toujours en sursis
La somme de toutes
Mylène Catel
Un nouveau prophète
Faut-il traiter de fous ceux qui n’ont que les mots
Pour s’opposer au feu des canons meurtriers ?
Laisser le terrain libre à tous ces chants guerriers
Qui couvrent de leurs cris celui des guillemots ?
Rêvons de lendemains quand se tairont les armes,
Où par-delà les mers Pablo triomphera.
Alors viendra le jour, alors reverdira
L’herbe foulée aux pieds par trop de nuits de larmes.
La parole rimée portera les couleurs
De la paix recouvrée après le temps des pleurs.
Hugo, Lorca, Rimbaud, reprenez le flambeau !
Nous avons grand besoin du verbe des poètes
Avant de voir ce monde disparaître en lambeaux.
Alors vénérons-le comme un nouveau prophète.
Patrick Venture
Insurrection po
étique tout un programme,
chérie, embrasse-moi
Estelle Daniélou-Mantran
Appel à la mobilisation des poètes du monde entier
Allons, poètes du monde entier,
L’heure est venue d’unir nos rimes :
Que le souffle de nos voix d’indignés
Terrasse la misère et tous les crimes
Pour qu’enfin de la Fraternité,
Nous découvrions le doux sentier.
Frèr’s en littérature
Aiguisez plumes et stylos
Écrivons, écrivons,
Que de votre encre pure
Jaillisse un monde nouveau.
Vénérée muse, inspire nos âmes
Soutiens le combat de nos mains :
Que les mots, qu’avec ardeur, elles tracent
Exorcisent, à jamais, les drames
Et bâtissent, en tous pays, un lendemain
Rayonnant des mille feux de l’espérance.
Sandrine Defoug
Poèmes des urnes
Collège – ados
Rêves de jeunesse
Au plus profond des rêves
D’un garçon illuminé
Par la beauté
Des étoiles dansant dans le ciel,
Se cachait une jeune fille
Éclatante de joie
Et dont la douceur
Ne fut jamais égalée…
Venant du plus profond des abysses,
Le cœur sans cesse tourmenté
Par le passé se vit renaître
Auprès de ce jeune garçon,
Aimant sa compagnie, sa voix,
Sa vivacité, tout son être…
Le garçon comprit alors
Que ce qu’il vivait suffisait
À son bonheur
Et il s’endormit
Dans son lit
L’esprit apaisé et serein.
Océane
C’est l’hiver
C’est l’hiver
Fini les menthes à l’eau
Les jupes courtes, les petits hauts
Bonjour bonnets et gros manteaux
Le ciel comme du coton
Un troupeau de flocons
Ils sont au moins cent
Les moutons tout blancs
Le froid veut piquer
Le bout de son nez
Étoile de givre, flocon filant
Et on enfile ses gants !
Un perce-neige, puis une abeille
Une hirondelle sous le soleil,
Bientôt le printemps…
Et ses cerisiers blancs !
Théa
– classe de CP de Celles-s/Belle
– classe de CE1 de Celles-s/Belle
– classe de CE2-CM1 de Celles-s/Belle
Classe de CP de Montigné
C’est la trapéziste du Cirque Bleu
C’est une dame,
C’est une sirène,
C’est la reine du trapèze.
Collant et tee-shirt rouges,
Sur sa jupe poussent des fleurs,
Son collier est en diamant.
Elle est magique sur son trapèze !
Le cheval vert en tombe amoureux,
Le poisson lui offre un bouquet,
La lune joue du violoncelle,
Et la poule du tambour,
Pour cette trapéziste exceptionnelle !
Classe de GS de Montigné
Au cirque Zavatta
Oh !
Sur la piste il y a un dompteur
Il tient une baguette avec de la viande
Le lion a les yeux bleus
Le dompteur est merveilleux
Oh oh !
Sur la piste il y a des oies
Elles sont sur un toboggan
Un petit garçon les pousse
C’est lui le dresseur
Oh oh oh !
Sur la piste il y a une roue
Sur la roue tourne un acrobate
Ses yeux sont cachés par un gant
Attention il va sauter
Oh oh oh oh !
Sur la piste il y a des clowns
Ils se prennent pour des cuisiniers
Ils servent un gâteau haut comme un chapeau de sorcier
Et un pétard fait tout exploser
Oh oh oh oh oh
Sur la piste il y a une trapéziste
Elle se balance accrochée à un pied
Elle nous donne le tournis
Oh oh oh oh oh oh!
Il y a des éclats de rire
Il y a des yeux qui brillent
Il y a un poème que l’on écrit
Pour les Semaines de la poésie.
Classe de CP de Celles-s/Belle
Ce matin dans ma rue on a vu
Un vélo qui faisait son rigolo
Une maison qui cassait un bâton
Un mur qui faisait de la peinture
Un bateau qui montait sur une moto
Une Barbie déguisée en souris
Une serviette déguisée en mitraillette
Une moto qui plongeait dans l’eau
Un dé transformé en pépé
Un ballon qui grimpait sur un mouton
La peinture qui grimpait sur un mur
Une piscine pleine de sardines
Un crayon qui chantait une chanson
Des lunettes cachées dans les toilettes
Un crayon qui prenait un avion
Des lunettes cachées sous une tablette
Un crayon transformé en paillasson
Un chapeau qui plongeait dans l’eau
Une fiche qui mangeait de la quiche
Un chapeau qu’on met sur le pot
Une voiture déguisée en toiture
C’est pas vrai, ça se peut pas
dans ma rue, y a pas ça.
Je te dis que si, viens chez moi
Il y en a plein, tu verras.
Ce matin dans la rue, on a vu
Un perroquet qui achetait un bouquet.
Un éléphant qui jouait avec un enfant.
Un éléphant qui allait voir un pélican.
Un p’tit chat qui s’appelait Emma.
Une lionne qui allait voir l’Hermione.
Une lionne qui était toute mignonne.
Une baleine qui tricotait de la laine.
Une baleine qui était attachée à une chaîne.
Un requin qui était bien trop malin.
Un requin qui marchait dans un train.
Un léopard qui se cachait dans un placard.
Un léopard qui était une star.
Un dauphin qui avait faim.
Un dauphin qui voulait prendre un bain.
C’est pas vrai, ça s’peut pas ! Dans ma rue, y’a pas ça !
J’te dis qu’si, viens chez moi ! Y’en a plein, tu verras !
Classe de CE1 de Celles-s/Belle
Recette de bonheurs en récréation
Pour 21 personnes
Dans une casserole, couper et faire fondre 6 barres de billes rares avec 100 grammes de jeux sans bagarre.
Ajouter un peu de foot.
Mélanger sans s’arrêter jusqu’à ce que le mélange devienne homogène et crémeux.
Dans un saladier, avoir préparé 100 grammes de bac à sable,
Verser les 10 centilitres de copains et copines et les 100 grammes d’amoureux.
Verser le tout dans un moule à tarte.
Faire cuire 20 minutes au four et régalez-vous du bonheur de la récréation.
Recette du bonheur
Ingrédients
– trois cœurs en pâte d’amande
– 10 câlins
– 10 petits bisous
– 3 kg de vacances
– 5 ou 6 pétales d’amour
– 300 g de poussière d’étoiles
– quelques compliments
– des fous-rires entre amis
Préparation
Mettre 3 cœurs en pâte d’amande dans un saladier multicolore
Eplucher 10 câlins
Ajouter 3 kg de vacances et 10 petits bisous
Mélanger le tout avec 300 grammes de poussière d’étoiles
Incorporer cinq ou six pétales d’amour
Verser délicatement la préparation dans une cocotte
Laisser mijoter pendant trois heures
Saupoudrer de quelques compliments
Recouvrir de fous-rires entre amis.
Bonne dégustation !
Classe de CE2 de Fressines
Pierre-Feuille-Ciseaux
Quand la montagne dort sur un arc-en-ciel rouge
la Terre écoute son chant mélancolique
sur un jardin qui ne se parfume que de silence
Quand l’orage lance une douce surprise
l’éclair touche le cauchemar oublié
sur une pyramide qui ne s’habille que de douceur.
Le ginko biloba pleure sa vie passée
Le poirier se coiffe d’une jolie tristesse
Le cerisier gronde sa joie perdue
Le châtaignier chante sa mort prochaine
Le chêne scelle sa mémoire profonde
Le baobab appelle la solitude
Et la forêt rétrécit son cœur originel.
Les coquelicots adorent la beauté discordante
L’orchidée sautille à pieds joints
L’herbe folle joue à chat perché
La feuille perle l’étonnant printemps
Les roses courent dans un songe stupide
Le saule pleure sa belle tranquillité
Le vent souffle sur la fée des rêves
Et l’épouvantail cueille sa douce peur.
La pierre fouille le bonheur planté
La feuille oublie les larmes opales
Les ciseaux frappent
Le ciel vole sur une étoile filante
Le caillou danse sur rock endiablé
Et les enfants crient pierre-feuille-ciseaux !
Classe de CE2-CM1 de Celles-s/Belle
La nature a ses couleurs
Il y avait dans un coin du monde
Une merveille, le soleil était tombé dans l’eau.
Bien au-dessus du silence
Au fond de la vallée au ciel lumineux
Une hirondelle volait au-dessus de l’océan orange.
Clé de l’amour et des coquelicots
Dans la lumière, il était venu l’été si doux.
Emportée par la danse, l’hirondelle inondait le ciel
Elle semait des fleurs dans une boîte de paille tressée.
Le vent traquait un loup d’ombre
Rien ne bougeait dans ce décor.
La nature a ses visages…
Classe de 3e A
1916 le son de la mort
Mes chaussures bleues avancent avec haine.
Je cours sous les obus, que la souffrance est laide !
Un obus insensé a tué une personne heureuse.
Une arme volée, d’une tristesse hilarante.
L’affreuse ambition mange les soldats
Une armée d’âmes court mollement.
Les pensées mortelles font couler mes larmes
Heureux de tirer avec un fusil, la joie m’envahit.
Ma pensée attrapée par les barbelés me donne peur
Les obus tirés sans galère gâchent l’honneur des soldats.
Les soldats majestueux mais dégoûtants.
Pleurant dans cette longue souffrance, la tranchée s’endort.
Le canon creuse une joie minuscule.
Un obus écrit une paix marginale.
L’ennemi pèse une frayeur molle.
Les soldats rechargent la joie contente.
Le soldat a écrit une lettre sérieuse à la maison dans des circonstances déprimantes.
La tranchée invite la joie liquide.
Le canon lit la normalité numérisée.
Les fusils crient l’effroi gris.
Une lettre marche sur une amitié dure
Les sombres obus hurlent à la paix.
Je cours avec le son des armes larges.
Le fusil noir m’a fusillé avec amour.
Cette année, la ville de Celles-sur-Belle fête son douzième Printemps des Poètes et les plus de 500 élèves qui ont participé au concours de poésie réservé aux scolaires.
Le label de “Ville en poésie” obtenu en 2013 s’est enrichi en 2014 de deux labels d’École en poésie pour les écoles de Celles et de Verrines.
La Municipalité, en lien étroit avec l’Atelier de poésie du Foyer rural de Verrines, soutient ce magnifique élan dont bénéficie toute la vie culturelle celloise. Patricia Cottron-Daubigné, marraine de ces Semaines poétiques 2015, ne qualifie-t-elle pas de “moments de grâce” ce qui, en poésie, se vit ici !
Cinquante-sept poèmes ont été choisis au terme de deux jurys successifs. On peut y retrouver le thème du Printemps des poètes 2015 : “L’insurrection poétique” mais aussi tous les thèmes de l’éternel humain où chacun et chacune a pu exprimer ce qui lui était le plus cher.
Classe de CP de Celles-s/Belle
Un petit éléphant doré
qui monte dans l’escalier
Ça n’existe pas, ça n’existe pas
Une belle licorne
qui mange du popcorn
Ça n’existe pas, ça n’existe pas
Et pourquoi pas ??
Sathya
Classe de CE1 de Celles-s/Belle
Savez-vous ce qui est rigolo ?
Savez-vous ce qui est rigolo ?
Un dauphin sur un pot
Un guépard qui prend des photos
Un lion qui porte un plateau
Un perroquet qui va dans un château
Mais ce qui est le plus rigolo
C’est un escargot
Qui fait du vélo.
Samuel
Savez-vous ce qui est marrant ?
Savez-vous ce qui est marrant ?
Un chat poussé par le vent
Un chien qui vole la pomme du marchand
Un lapin qui a une maman
Un cheval qui ment
Mais ce qui est le plus marrant
C’est un pélican
Qui a des dents.
Héloïse
Savez-vous ce qui est rigolo ?
Savez-vous ce qui est rigolo ?
Un chat qui fait du vélo
Une brebis sur un radeau
Un cheval qui prend des photos
Un chameau qui porte un drapeau
Mais ce qui est le plus rigolo
C’est de voir un oiseau
Qui écrit au tableau.
Lola
Il y a des mots pour apprendre
le mot travailler, le mot écouter
le mot lire, le mot écrire
Il y a des mots qui font rêver
les mots chanter et danser
le mot Espagne, le mot montagne
Il y a des mots qui rendent heureux
le mot “bravo” le mot “chapeau”
les mots bonbons et chaussons
les mots famille et myrtille
Le mot rire, le mot s’amuser,
Les mots amitié et aimer.
Clara et Johane
Quelque part dans l’école
un enfant écrit un poème
Ailleurs au même instant
une fille sautille sous le préau
un écureuil saute de branche en branche
le soleil passe sa tête par la fenêtre
des oiseaux se mettent à chanter
un arc-en-ciel mélange ses couleurs
Quelque part dans l’école
un enfant écrit un poème
Marie
J’écris à l’encre blanche
une colombe de neige
J’écris à l’encre rouge
la confiture de cerises
J’écris à l’encre orange
le coucher du soleil
J’écris à l’encre jaune
un immense champ de blé
J’écris à l’encre verte
les feuilles du tilleul
J’écris à l’encre bleue
la forme de tes yeux
J’écris à l’encre arc-en-ciel
un tapis de fleurs multicolores
Inès
– classe de CP de Celles-s/Belle
– classe de CE1 de Celles-s/Belle
– classe de CE1-CE2 de Verrines
– classe de CE2-CM1 de Celles-s/Belle
– classe de CE2 de Celles-s/Belle
– classe de CM1-CM2 de Verrines
Classe de CP de Celles-s/Belle
Un petit éléphant doré
qui monte dans l’escalier
Ça n’existe pas, ça n’existe pas
Une belle licorne
qui mange du popcorn
Ça n’existe pas, ça n’existe pas
Et pourquoi pas ??
Sathya
Une petite souris riquiqui
qui porte un grand lit
Ça n’existe pas, ça n’existe pas
Un magnifique dauphin
qui bricole dans le jardin
Ça n’existe pas, ça n’existe pas
Et pourquoi pas ??
Gladys
Un perroquet avec 1000 ailes
qui joue avec une coccinelle
Ça n’existe pas, ça n’existe pas
Un poisson multicolore
qui fait des bonds dehors
Ça n’existe pas, ça n’existe pas
Et pourquoi pas ??
Ryan
Ça n’existe pas
Un rat en blouse qui tond la pelouse.
Ça n’existe pas, ça n’existe pas
Un éléphant marron caché derrière un buisson.
Ça n’existe pas, ça n’existe pas
Et pourquoi pas !
Mathis
Ça n’existe pas
Un éléphant sans défense qui aime bien la danse.
Ça n’existe pas, ça n’existe pas
Un petit canard qui n’aime pas les mares.
Ça n’existe pas, ça n’existe pas
Et pourquoi pas !
Maxime
Ça n’existe pas
Un rat qui tond de l’herbe dans la ferme.
Ça n’existe pas, ça n’existe pas
Une girafe avec un long cou qui conduit un train en faisant coucou.
Ça n’existe pas, ça n’existe pas
Un ours avec une guitare qui a plein de dollars.
Ça n’existe pas, ça n’existe pas
Et pourquoi pas !
Télio
Classe de CE1 de Celles-s/Belle
Savez-vous ce qui est rigolo ?
Savez-vous ce qui est rigolo ?
Un dauphin sur un pot
Un guépard qui prend des photos
Un lion qui porte un plateau
Un perroquet qui va dans un château
Mais ce qui est le plus rigolo
C’est un escargot
Qui fait du vélo.
Samuel
Savez-vous ce qui est marrant ?
Savez-vous ce qui est marrant ?
Un chat poussé par le vent
Un chien qui vole la pomme du marchand
Un lapin qui a une maman
Un cheval qui ment
Mais ce qui est le plus marrant
C’est un pélican
Qui a des dents.
Héloïse
Savez-vous ce qui est rigolo ?
Savez-vous ce qui est rigolo ?
Un chat qui fait du vélo
Une brebis sur un radeau
Un cheval qui prend des photos
Un chameau qui porte un drapeau
Mais ce qui est le plus rigolo
C’est de voir un oiseau
Qui écrit au tableau.
Lola
Il y a des mots pour apprendre
le mot travailler, le mot écouter
le mot lire, le mot écrire
Il y a des mots qui font rêver
les mots chanter et danser
le mot Espagne, le mot montagne
Il y a des mots qui rendent heureux
le mot “bravo” le mot “chapeau”
les mots bonbons et chaussons
les mots famille et myrtille
Le mot rire, le mot s’amuser,
Les mots amitié et aimer.
Clara et Johane
Quelque part dans l’école
un enfant écrit un poème
Ailleurs au même instant
une fille sautille sous le préau
un écureuil saute de branche en branche
le soleil passe sa tête par la fenêtre
des oiseaux se mettent à chanter
un arc-en-ciel mélange ses couleurs
Quelque part dans l’école
un enfant écrit un poème
Marie
J’écris à l’encre blanche
une colombe de neige
J’écris à l’encre rouge
la confiture de cerises
J’écris à l’encre orange
le coucher du soleil
J’écris à l’encre jaune
un immense champ de blé
J’écris à l’encre verte
les feuilles du tilleul
J’écris à l’encre bleue
la forme de tes yeux
J’écris à l’encre arc-en-ciel
un tapis de fleurs multicolores
Inès
Classe de CE1 – CE2 de Verrines
Qu’est-ce qui ne va pas sur la Terre ?
Ce sont les cheveux, dit la tête
C’est la guerre, dit la France
Ce sont les microbes, disent les mains
Ce sont les serpents, disent les souris
C’est le chien, dit le chat
Ce sont les méduses, disent les gens
Ce sont les babouches, disent les chèvres
Cassie
Pour toi
Pour toi
J’écrirais un poème
Sur les minutes qui nous séparent
Sur les minutes où on se voit
Sur le temps
Je t’écrirais un poème
N’importe où
N’importe comment
Pourvu qu’il soit encore temps
Emilie
Une seconde pour faire un câlin à maman
Une minute pour goûter
Une heure pour faire ses devoirs
Un jour pour jouer avec papa
Une semaine pour partir en vacances
Un mois pour que Décembre passe
Une année à attendre le Père Noël
Un siècle pour aller à travers le monde
Hugo
Classe de CE2 de Fressines
La recette du malheur
Trancher un gros mot en deux
Y ajouter un grain de sel
Puis mettre à chauffer dans une casserole noire
Saupoudrer d’une pincée de tristesse
et verser un nuage de déception
Mélanger le tout avec quelques algues maléfiques
et un soupçon de désespoir
Poivrer le tout d’un peu de peur
et vous obtiendrez la recette du malheur.
À ne pas mijoter souvent !
Thomas
Ma soupe du bonheur
Prendre un brin de soleil
Puis le mettre au frais
Prendre un soupçon de nuage
et le faire mijoter doucement
N’oubliez pas d’y mettre tout votre cœur
Ne surtout pas penser au malheur
Mélangez le tout délicatement
et obtenez une bonne soupe de bonheur
Vite à vos marmites !
Aude
Pour passer une bonne journée
Pour passer une bonne journée
Prendre un joli nuage
Le saupoudrer de rêve
Le renverser sur la cour de l’école
Et le faire jouer à la marelle
Avec tous les enfants
Jeanne
Classe de CE2 – CM1 de Celles-s/Belle
Paix
Là
Là
Là où les hommes sont tués
Là où les femmes sont mortes
Là où les innocents sont assassinés
Là où la guerre s’enlise
Là où les bateaux sont coulés
Là où les soldats sont blessés
Là où les médecins les soignent
Et là où les conflits se terminent
Enfin la guerre est finie !
Lucas
Un rêve
J’ai vu
Dans la mer bleue d’opéras
Danser
Une sirène aux cheveux magiques
J’ai vu
Dans les nuages d’argent
Chanter
Une fée marine
J’ai vu
Dans le sable doré
Écrire
Un papillon amoureux
Puis j’ai vu
Une princesse de fleurs
Qui dessinait
Dans la neige
Malaurie
Un rêve
J’ai vu
Dans la lumière de la lune
Avancer
Un astronaute vers le soleil
J’ai vu
Dans l’herbe de mon jardin
Bouger
Un renard en papier
J’ai vu
Dans le ciel étoilé de merveilles
Rire
L’ombre d’un corbeau
Puis j’ai vu
Un homme sculpté dans un arbre
Qui buvait
L’eau de pluie sur les feuilles
Awen
Classe de CE2 de Celles-s/Belle
Une étoile filante
nage dans le ciel
et dans les yeux du poisson.
Louanne
Dans la nuit d’hiver
Le soleil dort
Et moi aussi.
Ugo
Une libellule vole
Sur un arbre
devant la lune d’hiver.
Zoè
Classe de CM1 – CM2 de Verrines
Quand je ferme les yeux,
J’entends des cris “Madiba ! Madiba !”
Je pense à ses vingt-sept ans en cellule,
J’entends un avocat.
Et alors j’ouvre mes paupières,
Je vois un monde chaleureux
Je ressens une flamme d’espoir
Grâce à Nelson Mandela.
Cyprien
S’il me fallait dès demain,
Partir très très loin d’ici,
J’emporterais mon sourire pour ne pas souffrir,
Mon cœur quand j’ai peur,
Et mes mains pour essuyer mon chagrin.
Mathias
Quand je ferme les yeux,
Je pense à toi qui me prends dans tes bras,
Je vois ton regard étincelant de lumière,
J’entends ta voix qui me berce quand j’ai peur.
Alors j’ouvre mes paupières,
Et je te vois près de moi,
Toi, mon papa.
Lucas
Classe de 6e A
La barque sur
L’eau gelée
Regarde le soleil se lever
Catell
Près d’un lac silencieux
Je parle à la montagne
Sa lumière me répond
Océane
La mer nage sur les nuages
Enfance heureuse et bonne pour le cœur
J’ai onze ans.
Anaëlle
Classe de 6e B
Jaunes et dorées, les feuilles s’envolent
Nos pas résonnent
La rosée s’étend et scintille
Dans le parc charmant
Oh tiens !
Une fleur trop arrosée a fané
Attendons le printemps
Déployant leurs corolles en sequin
Œillets, roses et lys
Se mettront sur leur 31
Malorie
Bel arbre aux feuilles d’or
Belles ronces aux piques d’acier
Beaux bambous au tronc lisse
Beau coquelicot rouge meurt heureux.
Clément
Sous les arbres de pluie
l’onde chante
il fait chaud dans mon cœur
Manon
Classe de 6e C
Inventaire secret
Dans mon cœur il y a…
L’odeur des milliers de fleurs blanches
Au printemps
Le chant mystérieux et merveilleux,
Des oiseaux joyeux en été.
De l’aube entre les doigts
De l’ombre entre les tempes.
La joie d’aller dans la forêt,
Verte comme l’herbe mouillée.
La musique du violon comme l’espoir de liberté.
Elise
Toi, mon cœur, dévoile la forêt
Qui se cache sous l’épais ciel gris.
Quand tu tomberas,
La brume t’emportera dans sa cabane.
Quand tu tomberas sur le lit,
Tu sentiras l’odeur du bois forgé.
Quand le vent t’emportera à l’extérieur de la cabane,
Tu entendras le bruit des oiseaux qui chantent,
Tu seras plein de joie,
Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour toi.
Alexis
Silence
Dans mon petit lit je reste seul avec pour
Seule compagnie le silence
Ce rien qui m’entoure
C’est là que
Je me sens le mieux
Le rouge drap de mon lit
Me fait penser à la solitude et à la haine de
Mon cœur chaque jour
Et je reste là
Comme un bébé dans le ventre de sa mère
Seul sans les battements de mon cœur
Je ferme les yeux
À personne je n’ai rien dit ah ! Doux silence
À mon réveil il n’y avait plus rien que
Le SILENCE
Ron-Karl
Classe de 6e D
L’enfant essayait
De garder des gouttes de rosée
Entre l’index et le pouce
Noémie
Je vois les bambous
J’entends les feuilles se frotter
Le vert de l’été
Tom
La tour du jardin
Je la vois surtout de loin
Le phare des plantes
Tess
Classe de 6e E
La rivière et son courant
emportent les cheveux
des chênes.
Arthur
Le soleil d’été s’éloigne,
Mangé,
Par la lune blanche.
Camille
Les arbres nus
Regrettent d’avoir
Chassé leurs feuilles.
Thomas
Classe de 6e F
Sous les nuages sombres
L’arbre, courbé,
Découvre sa solitude
Mathis
Les feuilles meurent
L’arbre se dénude
Il a froid
Élise
Sous les feuilles rousses
L’écureuil écoute
l’automne arriver.
Steeve
Classe de 4e A
La poule rousse caquète
Car elle a mangé ma casquette
À cause de son mini-esprit
Dans le four elle sera bouillie.
Hugo
Le reflet de ma paupière
Dans une petite théière
Éclairée par un gros néon
Je n’y vois plus que du poison
Lucas
J’ai une énorme maladie
Donc je mange des profiteroles
En poussant mon géant caddie
Et tout ça sans une parole
Alice
Classe de 4e C
En un jour de malheur, il m’est venu l’envie
De placer, en colère, dans ma belle théière
Mon cœur chagriné et parsemé de caries
Tout en fermant mes insignifiantes paupières
Pierre
J’ai dit à cette fripouille
D’enlever son maquillage
Elle a pris une quenouille
Pour me piquer, c’est dommage !
Laurine
J’y suis allé débordant de curiosité
Je m’approchais pas à pas comme une tortue
Mais une fois attrapé, on ne peut plus, vois-tu
S’arrêter et on ne fait que tweeter
Justin
Classe de 4e E
En bimbo de banlieue tu t’fringues c’est dommage
Tu n’es pas la rebelle de cité à casquette
Maintenant la poule parle, toi, tu caquètes
Délivre-toi malgré tout ce beau maquillage.
Maelys
Rédiger un poème pour commencer
C’est bien compliqué
Tu prends l’encrier
Tu appuies et ton poème est dédié
Aurore
L’amour m’atteint tel une couleuvre
Attirée par l’homme et le champagne
Elle se sert de lui comme d’un hors-d’œuvre
Au lever du soleil l’amour gagne
Mahony
Classe de 3e B
Une tranchée déchiquetée par la peur de tuer
Un doux combat chante l’émotion
L’honneur ouvre le cadavre pâle
Des rats courageux fatiguent les morts
Texte collectif
Les armées attrapent une peur rouge
Les soldats courent vers une haine saignante
Un soldat éblouissant, joue avec la solitude
Les soldats tremblent d’une tristesse rouge
Texte collectif
L’obscurité rose saute une offensive
Dans la peur dorment les fusils sombres
Un mort construit une stupéfaction violente
La magnifique chaleur caresse ton amour
Texte collectif