Foyer Rural de Verrines

À la croisée des initiatives

Recueil de poèmes des jeunes 2019

 

Thème de l’année 2019 ” La Beauté”

Classe de CE1 – CE2 de Verrines

Classe de CE1 – CE2 de Verrines

J’aurai une grande boîte

Pleine de décorations

Pour les jours de Noël

Pleine de confettis

Pour les jours de mariage

Pleine de bonbons

Pour les jours d’anniversaire

Pleine de soleil

Pour les jours d’été

Pleine de jouets

Pour les jours de pluie

Pleine de colombes

Pour les jours de paix

Pleine de cœurs

Pour les jours de Saint Valentin

Pleine d’énergie

Pour les jours de rentrée

Pleine de bouées

Pour les jours de piscine

Pleine de licornes

Pour les jours où il y a des arcs-en-ciel

Pleine de livres

Pour les jours de repos

Pleine de bonheur

Pour les jours de vacances

Pleine de lectures

Pour les jours de poésie

Clément


Beau comme le temps qui passe

En regardant la galaxie

Au beau milieu, la Terre,

Un joli moment de repos.

Clara


Rien n’est plus beau

Rien n’est plus beau

Que la musique quand on est sur la mer

Que les oiseaux dansant au-dessus de la plage

Que les bateaux voguant sur l’eau

En fait

Rien n’est plus beau que la musique des oiseaux au-dessus des bateaux

Joachim


Bon, je vais te faire découvrir la magnifique forêt !

Et là, les rayons du soleil qui se reflètent sur le lac !

Ah que c’est beau de regarder les grenouilles sauter dans le ruisseau !

Une étoile brille dans le ciel

Tu entends les oiseaux chanter ?

Entends-tu la nature qui t’accueille sans bruit et avec amour ?

Maëlie

Classe de CE2 de Celles-s/Belle

Classe de CE2 de Celles-s/Belle

Sur un hamac

Une libellule

Dort.

Anaé


La mer monte à mes pieds

Sur le sable doux

La belle eau bleue.

Jade


Un univers vaste

Au-dessus de ma tête

Géant et magnifique.

Corentin


Par la fenêtre

Les couleurs se mélangent

Le ciel devient bleu.

Maé

Classe de CE2-CM1 de Celles-s/Belle

Classe de CE2-CM1 de Celles-s/Belle

Je crois

Je crois en ceux qui chuchotent

Aux morts

Des mots doux

 

Je crois en ceux qui savent

Parler avec les animaux

Qui font peur

 

Je crois en la beauté oui

Parce qu’elle est joyeuse

 

Je crois au ciel aux chats

À la brindille qui bouge

Et puis tombe

En elle je crois encore

Quand elle est tombée

 

Je crois en celui

Qui n’a de maison

Que dans le cœur des autres.

 

Et je crois qu’on aime la vie

Comme une enquête

Qu’on doit résoudre

Natacha


Je me souviens

Je me souviens du Limousin

Il y avait un petit jardin

 

Il y avait une vieille maison

C’était au bord d’un lac avec des poissons

 

Il y avait à côté la cascade des Jaraud

Où gambadaient des petits chevreaux

 

Je faisais du canoë

J’aimais bien pagayer

 

Il y avait à côté un grand pré

Avec des chèvres des boucs et des béliers

 

Il y avait une petite plage au bord du lac

J’y allais en canoë mais d’autres en kayak

 

J’adorais me balader le matin

Je me souviens du Limousin

Julia


La beauté c’est

Les taches de rousseur comme des éclats de caramel

La mer au coucher du soleil

La pleine lune qui se reflète sur la mer

Une théière aux couleurs d’un arc-en-ciel

Maman quand elle cuisine

La tristesse de mon chien quand je pars

Mathéo


Je me souviens

Je me souviens d’une étoile

Qui hissait ses voiles

 

Elle croquait la lune

Et y laissait des plumes

 

Elle se souvenait de tous ceux qui étaient morts

Le jour du grand tirage au sort

 

Elle bâillait toute la nuit

Dans l’espace sans bruit

 

Elle regardait les étoiles filantes

Et leur souriait bienveillante

 

Dans le ciel pâle

Je me souviens d’une étoile

Alycia

Classe de CM1 – CM2 de Verrines

Classe de CM1 – CM2 de Verrines

À la plus belle des vies

Toi qui m’as fait rêver

Pour me faire oublier ce qui s’était passé

 

Tu m’as appris que l’on ne peut pas revenir

Mais que l’avenir reste à construire

 

Tu nous as pris mes malheurs

Pour soulager mon cœur

 

Merci à mes amis

Qui m’ont appris à sourire à la vie

 

Sans oublier les quelques instants de bonheur

Que l’on vit avec le cœur

 

Et bien sûr mes souvenirs sont de l’or

Le plus beau des trésors

Emma


La beauté de la nature

J’aime les oiseaux

Les regarder tout là-haut

Dans leur nid

Chouchouter leur petit

 

J’aime les coccinelles

Qui volent dans le ciel

Avec leur point noir

Elles me donnent de l’espoir

 

J’aime les chevaux

Qui vont au galop

À travers la nature

Dans ces terres si pures

 

J’aime les couleurs du ciel

Où volent les hirondelles

Je les regarde chaque seconde

La beauté sauvera le monde

Camille


La beauté du reflet

La beauté du reflet

Elle apparaît,

Quand arrive la réflexion

Et que l’on trouve les réponses à ses questions.

 

La beauté du reflet

Elle apparaît,

Quand, en soi, règne la paix

Et, heureusement, la guerre n’existera jamais.

 

La beauté du reflet

Elle apparaît,

Quand la faune et la flore

Ne sont pas en danger de mort.

 

La beauté du reflet

Elle apparaît,

Quand l’imagination

Prend le pont du son.

Salomé


Le monde est important

Le monde est important,

Il ne faut pas perdre de temps

Profiter de la vie,

Pour qu’elle soit réussie.

 

On s’amuse beaucoup,

On lit et on joue,

On mange des bonbons,

Et ça prouve que l’on est des champions.

 

La terre est en train de mourir,

Il ne faut pas la trahir,

Moi je dis pour tout le monde :

La beauté sauvera le monde.

Prune

Classe de 6e D

Classe de 6e D

Sur les dunes le sable discute avec le vent soufflant

Qui le fait voyager jusqu’à la prochaine mer

De l’estran à l’océan le grain de sable voyage

Arthur


Les graines de sable doux

Me chatouillent les orteils.

Les crabes discutent avec les roseaux.

Au milieu de la mer un cyclope dirige les bateaux.

Des poissons arc-en-ciel naviguent vers les filets des pêcheurs.

Maia


La mer

L’odeur de pin qui me caresse les narines

L’arc des hautes vagues s’élance vers le ciel puis redescend

Le sable dévale des dunes mouvantes

Et l’air frais qui te rafraîchit le corps

Natthan


Marée haute

Marée basse

Sur la crête de la brume du matin

La crevette se dispute

Avec le bernard l’ermite

Que l’océan Atlantique abrite

Marée basse

Marée haute

Les algues

Abandonnées sur le sable blanc

Espèrent pouvoir un jour reprendre le large

Lou

Classe de 6e E

Classe de 6e E

Sur l’estran de la plage rocheuse

Je fais de la pêche à pied.

Les huîtres bâillent près du littoral

La mousse tortule rase sa barbe tout emmêlée.

Gwendoline


À chaque vague un coquillage

À chaque dune une touffe d’oyat,

À chaque estran son sable clair,

À chaque phare sa brillante lumière,

Les algues foncées attrapent les rochers

Pendant que la reine mer,

Tente de les attraper

 

Les poissons dans leur robe d’écaille,

Les mouettes dans leur costume clair,

St-Palais,

J’y retournerai

Romane


Marcher sur le sable chaud

Le phare guide les bateaux

Je vais faire de la pêche à pied

Il y a des mollusques, des crustacés, des poissons

Je vais sous l’eau regarder les animaux

La mer, la mer, la mer, la mer

 

Il y a des vagues, des bunkers, des algues

 

Regarder la mer parler

Florentin


Les carrelets

Les carrelets subissent le fouet des vagues

Qui chargent sans relâche

Pour avoir plus d’espace pour jouer

Baptiste

Classe de 3e C

Classe de 3e C

Il y a le bleu glacial de la mer

Qui frotte la plage et le gazon vert

C’est simplement la saison de l’hiver.

Léo


Sentir le vent chaud, le soleil sur la peau

La mer autour de cette île brille

Comme un être entouré de sa famille.

 

Voir sa famille en communauté et rigoler

Avancer jusqu’à la cuisine et sentir le manger cuire

Le bonheur nous envahit

 

Entendre les vagues frapper les rochers

Rentrer dans l’eau et se baigner

Kélia


Se démasquent et craquent comme la pierre

Tristes âmes remplies par la colère,

Au cœur dépravé, au parfum amer.

Élodie


J’aime être dans ce bois

Celui de mon grand-père

Si calme et si bruyant à la fois.

C’est le printemps qui commence

En ce jour du premier mai.

Les bourgeons naissent, les fleurs apparaissent

Les oiseaux chantent, les nids prennent vie

Seuls les rayons du soleil peuvent y pénétrer.

Beaucoup de mes souvenirs d’enfance sont là-bas.

Nora

Classe de 3e E

Classe de 3e E

Je m’avance vers ces plaques noires

Pour honorer ta mémoire

Je viens y déposer la rose

Symbole de notre osmose.

 

Dans cette prison où tu es enfermée

Je sais que tu y es pour l’éternité

Je te parle depuis des heures

Sans comprendre pourquoi je pleure.

 

Dans cet endroit étrange

Mon esprit se mélange

Tes souvenirs me hantent

Et te revoir me tourmente.

 

Dans ce cimetière, tu es partie

Et jamais tu ne partiras de mon esprit.

Sofia


La lune blanche brille sur la vallée

Nous marchons ensemble sur l’allée

Une rafale de vent nous saisit

Et nous tombons dans les abysses.

Clément


Les truites filaient entre deux eaux

L’eau était un peu trouble

Le fil de ma canne à pêche se posait sur l’eau

Le vent murmurait dans notre cou.

Mathéo


Elle est assise

Dans l’obscurité profonde de son lit

Son oreiller serré contre elle

Elle a jeté dans la poubelle son désespoir

 

Sur son bureau fait de chêne blanc

Elle dépose sur un bout de papier, la troublante mélodie de la pluie.

Célia

 

Classe de CE1 – CE2 de Verrines

Classe de CE1 – CE2 de Verrines

J’aurai une grande boîte

Pleine de décorations

Pour les jours de Noël

Pleine de confettis

Pour les jours de mariage

Pleine de bonbons

Pour les jours d’anniversaire

Pleine de soleil

Pour les jours d’été

Pleine de jouets

Pour les jours de pluie

Pleine de colombes

Pour les jours de paix

Pleine de cœurs

Pour les jours de Saint Valentin

Pleine d’énergie

Pour les jours de rentrée

Pleine de bouées

Pour les jours de piscine

Pleine de licornes

Pour les jours où il y a des arcs-en-ciel

Pleine de livres

Pour les jours de repos

Pleine de bonheur

Pour les jours de vacances

Pleine de lectures

Pour les jours de poésie

Clément


Beau comme le temps qui passe

En regardant la galaxie

Au beau milieu, la Terre,

Un joli moment de repos.

Clara


Rien n’est plus beau

Rien n’est plus beau

Que la musique quand on est sur la mer

Que les oiseaux dansant au-dessus de la plage

Que les bateaux voguant sur l’eau

En fait

Rien n’est plus beau que la musique des oiseaux au-dessus des bateaux

Joachim


Bon, je vais te faire découvrir la magnifique forêt !

Et là, les rayons du soleil qui se reflètent sur le lac !

Ah que c’est beau de regarder les grenouilles sauter dans le ruisseau !

Une étoile brille dans le ciel

Tu entends les oiseaux chanter ?

Entends-tu la nature qui t’accueille sans bruit et avec amour ?

Maëlie


Classe de CE2 de Celles-s/Belle

Classe de CE2 de Celles-s/Belle

Sur un hamac

Une libellule

Dort.

Anaé


La mer monte à mes pieds

Sur le sable doux

La belle eau bleue.

Jade


Un univers vaste

Au-dessus de ma tête

Géant et magnifique.

Corentin


Par la fenêtre

Les couleurs se mélangent

Le ciel devient bleu.

Maé


Classe de CE2-CM1 de Celles-s/Belle

Classe de CE2-CM1 de Celles-s/Belle

Je crois

Je crois en ceux qui chuchotent

Aux morts

Des mots doux

 

Je crois en ceux qui savent

Parler avec les animaux

Qui font peur

 

Je crois en la beauté oui

Parce qu’elle est joyeuse

 

Je crois au ciel aux chats

À la brindille qui bouge

Et puis tombe

En elle je crois encore

Quand elle est tombée

 

Je crois en celui

Qui n’a de maison

Que dans le cœur des autres.

 

Et je crois qu’on aime la vie

Comme une enquête

Qu’on doit résoudre

Natacha


Je me souviens

Je me souviens du Limousin

Il y avait un petit jardin

 

Il y avait une vieille maison

C’était au bord d’un lac avec des poissons

 

Il y avait à côté la cascade des Jaraud

Où gambadaient des petits chevreaux

 

Je faisais du canoë

J’aimais bien pagayer

 

Il y avait à côté un grand pré

Avec des chèvres des boucs et des béliers

 

Il y avait une petite plage au bord du lac

J’y allais en canoë mais d’autres en kayak

 

J’adorais me balader le matin

Je me souviens du Limousin

Julia


La beauté c’est

Les taches de rousseur comme des éclats de caramel

La mer au coucher du soleil

La pleine lune qui se reflète sur la mer

Une théière aux couleurs d’un arc-en-ciel

Maman quand elle cuisine

La tristesse de mon chien quand je pars

Mathéo


Je me souviens

Je me souviens d’une étoile

Qui hissait ses voiles

 

Elle croquait la lune

Et y laissait des plumes

 

Elle se souvenait de tous ceux qui étaient morts

Le jour du grand tirage au sort

 

Elle bâillait toute la nuit

Dans l’espace sans bruit

 

Elle regardait les étoiles filantes

Et leur souriait bienveillante

 

Dans le ciel pâle

Je me souviens d’une étoile

Alycia


Classe de CM1 – CM2 de Verrines

Classe de CM1 – CM2 de Verrines

À la plus belle des vies

Toi qui m’as fait rêver

Pour me faire oublier ce qui s’était passé

 

Tu m’as appris que l’on ne peut pas revenir

Mais que l’avenir reste à construire

 

Tu nous as pris mes malheurs

Pour soulager mon cœur

 

Merci à mes amis

Qui m’ont appris à sourire à la vie

 

Sans oublier les quelques instants de bonheur

Que l’on vit avec le cœur

 

Et bien sûr mes souvenirs sont de l’or

Le plus beau des trésors

Emma


La beauté de la nature

J’aime les oiseaux

Les regarder tout là-haut

Dans leur nid

Chouchouter leur petit

 

J’aime les coccinelles

Qui volent dans le ciel

Avec leur point noir

Elles me donnent de l’espoir

 

J’aime les chevaux

Qui vont au galop

À travers la nature

Dans ces terres si pures

 

J’aime les couleurs du ciel

Où volent les hirondelles

Je les regarde chaque seconde

La beauté sauvera le monde

Camille


La beauté du reflet

La beauté du reflet

Elle apparaît,

Quand arrive la réflexion

Et que l’on trouve les réponses à ses questions.

 

La beauté du reflet

Elle apparaît,

Quand, en soi, règne la paix

Et, heureusement, la guerre n’existera jamais.

 

La beauté du reflet

Elle apparaît,

Quand la faune et la flore

Ne sont pas en danger de mort.

 

La beauté du reflet

Elle apparaît,

Quand l’imagination

Prend le pont du son.

Salomé


Le monde est important

Le monde est important,

Il ne faut pas perdre de temps

Profiter de la vie,

Pour qu’elle soit réussie.

 

On s’amuse beaucoup,

On lit et on joue,

On mange des bonbons,

Et ça prouve que l’on est des champions.

 

La terre est en train de mourir,

Il ne faut pas la trahir,

Moi je dis pour tout le monde :

La beauté sauvera le monde.

Prune


Classe de 6e D

Classe de 6e D

Sur les dunes le sable discute avec le vent soufflant

Qui le fait voyager jusqu’à la prochaine mer

De l’estran à l’océan le grain de sable voyage

Arthur


Les graines de sable doux

Me chatouillent les orteils.

Les crabes discutent avec les roseaux.

Au milieu de la mer un cyclope dirige les bateaux.

Des poissons arc-en-ciel naviguent vers les filets des pêcheurs.

Maia


La mer

L’odeur de pin qui me caresse les narines

L’arc des hautes vagues s’élance vers le ciel puis redescend

Le sable dévale des dunes mouvantes

Et l’air frais qui te rafraîchit le corps

Natthan


Marée haute

Marée basse

Sur la crête de la brume du matin

La crevette se dispute

Avec le bernard l’ermite

Que l’océan Atlantique abrite

Marée basse

Marée haute

Les algues

Abandonnées sur le sable blanc

Espèrent pouvoir un jour reprendre le large

Lou


Classe de 6e E

Classe de 6e E

Sur l’estran de la plage rocheuse

Je fais de la pêche à pied.

Les huîtres bâillent près du littoral

La mousse tortule rase sa barbe tout emmêlée.

Gwendoline


À chaque vague un coquillage

À chaque dune une touffe d’oyat,

À chaque estran son sable clair,

À chaque phare sa brillante lumière,

Les algues foncées attrapent les rochers

Pendant que la reine mer,

Tente de les attraper

 

Les poissons dans leur robe d’écaille,

Les mouettes dans leur costume clair,

St-Palais,

J’y retournerai

Romane


Marcher sur le sable chaud

Le phare guide les bateaux

Je vais faire de la pêche à pied

Il y a des mollusques, des crustacés, des poissons

Je vais sous l’eau regarder les animaux

La mer, la mer, la mer, la mer

 

Il y a des vagues, des bunkers, des algues

 

Regarder la mer parler

Florentin


Les carrelets

Les carrelets subissent le fouet des vagues

Qui chargent sans relâche

Pour avoir plus d’espace pour jouer

Baptiste


Classe de 3e C

Classe de 3e C

Il y a le bleu glacial de la mer

Qui frotte la plage et le gazon vert

C’est simplement la saison de l’hiver.

Léo


Sentir le vent chaud, le soleil sur la peau

La mer autour de cette île brille

Comme un être entouré de sa famille.

 

Voir sa famille en communauté et rigoler

Avancer jusqu’à la cuisine et sentir le manger cuire

Le bonheur nous envahit

 

Entendre les vagues frapper les rochers

Rentrer dans l’eau et se baigner

Kélia


Se démasquent et craquent comme la pierre

Tristes âmes remplies par la colère,

Au cœur dépravé, au parfum amer.

Élodie


J’aime être dans ce bois

Celui de mon grand-père

Si calme et si bruyant à la fois.

C’est le printemps qui commence

En ce jour du premier mai.

Les bourgeons naissent, les fleurs apparaissent

Les oiseaux chantent, les nids prennent vie

Seuls les rayons du soleil peuvent y pénétrer.

Beaucoup de mes souvenirs d’enfance sont là-bas.

Nora


Classe de 3e E

Classe de 3e E

Je m’avance vers ces plaques noires

Pour honorer ta mémoire

Je viens y déposer la rose

Symbole de notre osmose.

 

Dans cette prison où tu es enfermée

Je sais que tu y es pour l’éternité

Je te parle depuis des heures

Sans comprendre pourquoi je pleure.

 

Dans cet endroit étrange

Mon esprit se mélange

Tes souvenirs me hantent

Et te revoir me tourmente.

 

Dans ce cimetière, tu es partie

Et jamais tu ne partiras de mon esprit.

Sofia


La lune blanche brille sur la vallée

Nous marchons ensemble sur l’allée

Une rafale de vent nous saisit

Et nous tombons dans les abysses.

Clément


Les truites filaient entre deux eaux

L’eau était un peu trouble

Le fil de ma canne à pêche se posait sur l’eau

Le vent murmurait dans notre cou.

Mathéo


Elle est assise

Dans l’obscurité profonde de son lit

Son oreiller serré contre elle

Elle a jeté dans la poubelle son désespoir

 

Sur son bureau fait de chêne blanc

Elle dépose sur un bout de papier, la troublante mélodie de la pluie.

Célia

Poèmes des adultes 2014

 

Ces textes ont été écrits par les membres de l’atelier d’écriture du Foyer rural de Verrines: “Les Écrits de la Belle”.

Ils ont été réalisés au cours de séances d’écriture sur le thème de l’art.

(suite…)

Recueil de poèmes des jeunes 2014

 

Ces poèmes ont été réalisés dans des classes des écoles de Celles, Verrines, Montigné et du Collège de Celles-sur-Belle.

Ils ont été écrits par des élèves de Grande Section de Maternelle (classe de Patricia Poupard), de CP (classe de Christine Perrin), de CE1-CE2 (classe de Sophie Courjaud), de CE2 (classe de Benoît Guyonneau), de CM1 (classe de Nathalie Cherfils), de CM1-CM2 (classe de Mélanie Heckendorn), en 6e B (classe de Laurence Melin), en 6e C (classe de Caroline Noël), en 6e D (classe de Monique Mousset), en 6eE (classe de Pascale David), en 4e A (classe de Céline Grosset), en 4e B et 4e E (classes de Nathalie Tricoire).

Tous ces poèmes ont été écrits en ateliers ou séances d’écriture, sous la direction des enseignants ou en collaboration avec l’animateur et l’animatrice -Jean Meloche et Huguette Quintreau- de l’atelier de poésie du Foyer rural de Verrines, ainsi qu’avec la documentaliste, Anne Duhurt.

Quelques textes dits “Textes des urnes” relèvent d’initiatives individuelles.

Ces poèmes ont été écrits sur le thème du Printemps des Poètes 2014 : “La poésie au cœur des arts”, mais aussi sur d’autres thèmes laissés au choix des enseignants.

Les poèmes présentés ont été sélectionnés par un jury municipal ; ils font partie du recueil poétique 2014 qui peut être consulté ou emprunté à la Bibliothèque de Celles.

Ces poèmes sont offerts à votre lecture et à vos rêves.


Panneau double face – Mairie


Poème

O milieu des mots

Et de ma peau

Même la nuit

En rêve un tourbillon de poèmes m’envahit

Jules


Silence silence

au bout d’une branche

il y a un paysage

Louane


Au bout d’un arbre

loin très loin la mer bleue

tout est calme

Loukas


Silence

pas de bruit

je lis un livre dans la bibliothèque

Izia


Des petits bateaux sur l’eau

Partent en soirée sur les flots

Un soleil orange et délicat

Caresse leurs mâts

Solène

D’après le tableau de Claude Monet

“Impression au soleil couchant”


Un pont japonais enjambe la rivière

Les fleurs épanouies embaument l’air

Au bord de l’eau et ses mille lentilles

Un chemin rose serpente et scintille

Émile

D’après le tableau de Claude Monet

“Bassin aux nymphéas – les iris d’eau”


Les coquelicots

Les coquelicots rouges comme le soleil couchant

Dans un pré au ciel tout blanc

Offrent à une maman et son enfant

Un bouquet éblouissant

Aloïs

D’après un tableau de Claude Monet

“Les coquelicots à Argenteuil”


Je rêve…

Je suis sur mon lit,

Les yeux fixés sur mes pensées

Je rêve de la mer si belle,

Avec ses vagues qui s’écrasent

Tel un coup de poing sur le sable.

Ses algues vertes ondulent

Semblables aux cheveux qui flottent dans le vent.

Je rêve de mes patins,

De la sensation de liberté que j’ai quand je roule.

Je rêve du chocolat,

Qui peut être amer, ou doux.

Je rêve de la peur,

Qui m’envahit tout entière.

Et surtout je rêve de mes amis,

Qui me donnent confiance en moi

Et sont ma vie…

Lucie


Les libellules

Les libellules lisent lentement

Les livres sont longs

La lune illumine l ‘étang

Les reflets sont étincelants

La pluie mouille les plantes

Le jour se lève

Antoine


Le chat

Chat qui chasse les souris

Me chatouille la nuit

Chaque jour chercher un câlin

Charmant avec ton air coquin

Dans ma chambre tu chahutes et tu chamailles

Chartreux ou chinchilla

Je ne veux pas que tu t’en ailles.

Alexandre


Mes amis

Vous comptez beaucoup pour moi

Vous êtes mon noir et mon rouge

Vous êtes ma rose et ma tulipe

Vous êtes ma musique préférée

Vous êtes tout ce que j’aime dans la vie

Cybélia


Le temps

De la jeunesse à la vieillesse

De l’hiver au printemps

De l’enfant à l’adulte

De la vie à la mort

Le temps est une chose

Que l’on ne peut expliquer.

Florian


La libellule

Mademoiselle libellule

Traversait une bulle.

De jolis jardins enchantés

Où les mots la faisaient toujours rêver

Elle battait très doucement des ailes

En s’assurant que son grand vertige

S’éteindrait sur une belle tige…

Charlotte


Porte-malheur

Je suis le plus rusé de nous tous,

J’aime écouter aux portes.

Dans la forêt lugubre,

Se cachent des choses obscures.

La forêt est notre terreur,

Nous sommes entrés

Nous avons sans le vouloir

Poussé la porte du malheur.

Mais ma ruse va gagner

La femme de l’ogre est notre alliée

Et aussi certaines bottes

Que j’ai su chausser.

Louise


Balcon de bord de mer

Mer fouettant le vent

Vent tourbillonnant

Tourbillon de sable

Sable doré

Doré le soleil

Soleil levant, soleil couchant,

Couchant les enfants

Enfant dormant

Dormant au bord de l’eau

L’eau qui me réveille de tous mes rêves.

Leïla


Devinette

Il fait peur aux enfants

Tellement il est laid.

Il prend trop de place

Tellement il est gros.

On dirait qu’il s’est fait asperger de peinture

Tellement il est vert.

Mais il s’occupe très bien de sa famille

Comme il est gentil, il a beaucoup d’amis

Je peux dire aussi qu’il a de grandes oreilles

Et qu’il entend très bien avec celles-ci

c’est qui ?

Quentin


Beaucoup trop gourmands

Elle, jeune fille,

Belle, intelligente, et courageuse !

Cheveux bruns, comme du chocolat,

Yeux marron, comme du pain d’épices,

Mais surtout beaucoup trop gourmande !

Toujours du sucre sur sa langue.

Lui, jeune garçon,

Beau, rigolo et intelligent,

Cheveux blonds comme un macaron au citron,

Yeux bleus comme des smarties,

Mais surtout beaucoup trop gourmand !

Toujours du sucre sur la langue.

Cela a failli mal se terminer

A se montrer trop gourmand

On peut aussi être mangé.

L’histoire d’Hansel et Gretel

Est là pour le prouver !

Mathilde


Au coeur de la peinture,

Ça gicle sur le tableau

C’est beau.

Samuel


Au cœur de la poésie,

Dans ma tête c’est joli,

Et dans la tienne aussi.

Lucas


Il y a

Il y a des cœurs

tout en douceur

Il y a un chemin

bordé de sapins.

Il y avait un tourbillon

de notes de violon

Il y avait un escargot

que surveillait un oiseau.

Il y aura des nuages

tout en nage

Il y aura de la pluie

sur ma vie.

Florian


Corne-Lune

Petite sculpture en terre

Dis-moi qui tu es ?

Je suis un bonhomme

Tête

Crâne

Yeux

Bouche

Nez

Capuchon de Petit Chaperon Rouge

Petite sculpture en terre

Dis-moi ton secret ?

Je suis cheveux de corne

Je suis chèvre

Je suis bison

Je suis bélier

Petite sculpture en terre

Tu ne m’as pas tout raconté !

Je suis un cheval de mer

Un hippocampe

Tu connais ?

Petite sculpture

Tu ne dois rien me cacher !

Je m’appelle Corne-Lune

Je suis la lune du mois de janvier

Je brille pour les enfants de Montigné.

Les CP de l’école de Montigné

Poème réalisé à partir d’une sculpture

de Carole Augay-Rallet, plasticienne


La beauté

La beauté comme

Un tableau de Claude Monet

Des arbres fleuris au printemps

Les belles sculptures des musées

La force qui emporte le torrent

La beauté comme

Une fleur argentée de mille feux

Un voile blanc sur une jolie robe

Le vent fou dans tes cheveux

La nuit étoilée de Van Gogh

La beauté comme

La glace brillante de l’hiver

Les vagues par-dessus les rochers

La neige sur nos maisons en pierre

Les chevaux galopant dans les prés

La beauté comme

Une marguerite dans un champ de blé

Le drapeau bleu blanc rouge de la France

Le défilé sur les Champs Elysées

Des gouttes d’eau sur les branches

La beauté comme

Un ciel bleu au-dessus des montagnes

Un arc-en-ciel après la pluie

Le lion fier dans la savane

Un coucher de soleil avant la nuit

La beauté comme

La voix douce de l’amitié

La naissance d’un enfant

Le bonheur de vivre en liberté

Et le sourire de ma maman

Poème collectif de la classe des

CM1 de Celles sur Belle


Ma peinture

Ma peinture faite d’aquarelle

Est si belle qu’elle m’ensorcelle

Quand je la vois dans le noir

Elle scintille comme une étoile

Ma peinture couleur azur

Si grande qu’il y figure mes aventures

Ma peinture faite d’oseille

Plus belle qu’un coucher de soleil

Ma peinture de couleur rose pâle

Elle est aussi douce que l’opale

Et sa beauté est incomparable

Ma peinture

Élodie


Il y a…

Il y a un emballage de Chupa-Chups

Il y a une lyre

Il y a un chat qui gratte la porte

Il y a arbre avec des escargots

Il y a un toboggan qui amuse les enfants

Il y a un hippocampe qui fait des bulles

Il y a un smiley qui fait un clin d’œil

Il y a du vent qui pousse un ballon

Et mes yeux imaginent tellement de choses !!!

Lou


Le passe-temps de ce chat : ronronner sur le bar,

Le bar est décoré de rouge,

Rouge comme les guirlandes,

Les guirlandes lumineuses,

Lumineuses comme ma robe,

Ma robe pour sortir,

Sortir sous la neige,

Enneigée de coton,

Le coton étend son manteau blanc dehors,

Dehors, la vie, calme et blanche.

Leïla


Poème

Je bois la vie

J’entends les papillons voler

Je sens le soleil

Je touche le vent

Je vois mes rêves

J’écoute l’impossible

Sonia


Poésie de notes

Un morceau de piano, c’est un cado,

Mon nouveau ukélélé, je l’ai adoré !

Une belle mélodie pour tous mes amis,

Avec mon harmonica, je souffle un fa !

Je rigole et siffle un sol,

Une corde de ma cora sonne un la.

Quand je joue de la batterie c’est comme si

Tous ces beaux morceaux étaient faits de do !

Laura


Rien n’est plus léger

qu’un nuage sur ma tête

qu’un ballon dans le ciel

que mon souffle dans l’air

en fait

rien n’est plus léger qu’un nuage de ballons sous mon souffle.

Raphaël


Rien n’est plus embêtant

qu’une mouche qui me tourne autour

qu’une fourmi qui rentre dans mes chaussures

que mes exercices à faire sur mon cahier

en fait

rien n’est plus embêtant qu’une mouche et une fourmi qui font des exercices sur mon cahier

Hanaë


Tu es partie

Cette nuit-là, je ne m’endors pas et je pense à toi

Tout en entendant la pluie qui tombe

Telle ma larme qui coule sur ma joue.

Ton odeur fruitée me manque tellement…

De mon lit, je vois les nuages passer, mais toi tu ne reviens pas…

Cette peur de ne pas être aussi forte que toi.

Trois ans plus tard, mon maquillage ne coule plus,

Et cette tristesse qui m’envahissait

Me rend plus forte à présent.

Mais je pense toujours à toi

Ne t’inquiète pas je ne te remplacerai pas.

Mes amies m’ont soutenue jusqu’au bout

Et je les en remercie.

Je vois la vie en rose.

Le temps referme les blessures.

Camille


La nature

Rouge, vert, jaune sont tes couleurs

Tu as laissé en moi

Comme la trace d’un baiser

Qui reste incrusté

Tu as su me charmer avec l’odeur des sous-bois

M’émerveiller avec le bruissement des feuilles dans les arbres

Seule la joie est en moi

L’amour tu as su me le donner

Et je saurai te le rendre

Pierre


La vie d’un voyageur

Enfin je découvre la source des Immortels

J’atteins ce mystérieux refuge où l’on se tient caché

Je m’enfonce dans une région de plus en plus déserte

Déjà, je n’aperçois plus de sentiers battus

J’ai poussé mon cheval à travers un bois de forêts sauvages

J’arrive justement au milieu de pêchers en fleurs

C’est ici que je dois retrouver mon amour perdu.

Des montagnes couronnées de nuages

Ferment de tout côté ce vallon perdu

Ça et là quelques chaumières, dont la fumée s’élève au loin

Mais voici des hôtes qui semblent venir au-devant de moi.

Voilà un vieillard, dispensez-vous de m’interroger.

Je suis celui qui apporte la sérénité.

Margaux


La tête dans les nuages

Les nuages toute une histoire.

Nous les admirons

Mais sans vraiment les regarder !

Une forme par-ci

Une forme par-là

Mais au fond on regarde quoi ?

Quelques gouttes d’eau

Une formule de chimie

Alors quand on me reproche d’avoir la tête dans les nuages

Je souris

Manon


Parfois je me rappelle d’une vieille maison de ville

De l’extérieur cette bâtisse me faisait peur

Barreaux noirs et grillage

Les murs d’un blanc rendu gris

Mais quand j’y entrais

Elle se transformait en palais

Ma grand-mère y vivait

Elle l’aimait, cette maison

La décorait, la chouchoutait

Des roses dans les vases

Des vieilles photos sur le buffet

C’était son royaume

Que moi, dans ce poème

Je suis heureuse de retrouver.

Hanna


Tu

Tu écouteras le son parfait des voix qui t ‘entourent

Tu verras au loin des paysages splendides ornés de couleurs

Tu sentiras le parfum frais de la campagne

Tu offriras de l’or à ton oiseau d’argent

Tu éclaireras chaque pièce sombre des manoirs

Tu entendras au loin les cris de joie ou les cris de malheur

Tu viendras vers celui ou celle que tu préféreras

Tu iras loin, là-bas, dans l’inconnu

Tu préserveras ton âme aussi précieuse qu’un bijou

Tu courras dans les champs de blés dorés

Thomas


Je dis

Je dis bébé

Et j’entends pleurer Arthus mon petit frère

Je lui dis : “Prends ta tototte et ça va te calmer”

Je dis abeille

Et je vois le miel jaune coucher de soleil

Je vois aussi le bouton d’or sur lequel l’abeille s’est posée

Je dis ananas

Et aïe, ça pique sur ma langue

Ce n’est pas mon dessert préféré

Je dis banane

Et je vois un gorille la dévorer

Le gourmand ne l’a même pas mâchée

Je dis bateau

Et j’ai peur des pirates

Oh ! Ils vont me rattraper

Je dis barbe à papa

Et j’entends la musique du manège

C’est la foire de Verrines

Ma barbe à papa est rose et sucrée

Je dis barbe

Mais ce n’est pas Barbe Bleue

C’est la barbe blanche de papi

Elle est très jolie

Je dis arc-en-ciel

Et je vois un grand pont dans le ciel

Je chante sur le pont d’Avignon

Et je me mets à danser.

Les GS de l’école de Montigné


Matxie

Elle est d’amour, la rivière

Elle n’est qu’îlots de pierre

Elle voit en nous sans nous refléter

Les âmes pures osent la regarder

Mais quand l’hiver arrive, elle est de glace, la rivière

Elle n’est plus d’amour mais de haine

Elle se fige alors comme le temps arrêté

Elle est princesse morte

Lors du retour du soleil la vie en elle reprend

Immortelle, intemporelles saisons

Je t’entends, je te vois

Ta vie en moi

Matxie

Ne cessera de s’écouler

Telle la rivière argentée

Lucas


Dans les forêts

J’aimerais voir des sangliers

Galoper dans les fourrés

Les voir manger des glands tombés

Les voir se coucher sous les feuilles de chênes

Dans les sapinières

J’aimerais voir des cerfs

Entendre leurs brames

Les voir fuir les chasseurs

Entendre se percuter

Les bois des cerfs

Les voir en troupeaux avec leurs biches et leurs faons

Dans les luzernes en bordure des forêts

J’aimerais voir les chevreuils couchés

En bordure de rivière

J’aimerais voir au soleil

L’ombre d’un renard

Entendre des chiens arriver

Et voir le renard se sauver

J’aimerais aller déterrer un renard dans son terrier

Dans les grands champs à perte de vue

J’aimerais courir les lièvres

Les voir galoper dans les guérets

Et surprendre les bécasses et les bécassines qui s’envolent.

Clément


Si tu pouvais entendre de ta fenêtre

Les chants d’oiseaux qu’il aimait bien

Si tu pouvais goûter aux fraises de son jardin

Si tu pouvais toucher la lune et les étoiles

Qui se reflétaient dans ses yeux

Si tu pouvais voir la mer qui brame

L’écume sur le sable chaud de l’amitié

Alors le cœur de ton ami battrait doucement avec le tien.

Gwendoline


Un sourire…

Il peut être narquois et moqueur,

Ou bien forcé et ému.

Parfois édenté et rieur,

Mais souvent sincère et détendu.

L’avoir c’est être heureux,

Prouver que ce qui nous entoure est merveilleux,

Et, c’est tout un être joyeux,

Qui, au monde, prouve qu’il est audacieux.

Attention à ne pas le dénaturer,

Car qu’il soit jaune ou caché,

Il se transforme telle une barbe mal taillée,

En un sourire piquant et sans intérêt.

Adressé à un ami il est agréable,

Adressé à l’ennemi c’est une arme fatale.

S’en servir pour résister,

C’est la plus belle des idées.

Avoir la banane et montrer ses dents,

C’est un outil dont se sert l’homme séduisant,

C’est le prolongement de la pensée pour le savant,

Il rend jolie toute personne l’utilisant.

Sourires d’enfants qui égayent la journée,

Aux sourires de nos aînés qui imposent le respect,

Symbole d’une joie que l’on a envie de partager,

Ou d’une peine que l’on veut dissimuler,

Un sourire reste toujours un bonheur à admirer,

Ou une source de réflexion pour s’évader.

Axel, avec l’aide de ses collègues de la vie scolaire


Calligrammes-bouteilles

autour du projet du collège : “Embouteillages”

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Élisa


 

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Juliette

Poèmes des adultes 2015

 

Ces poèmes ont été écrits à l’occasion du Concours organisé par la Ville de Celles-sur-Belle et l’Atelier de poésie du Foyer rural de Verrines.

Florilège de quatorze textes, cet ensemble témoigne de différentes approches de la poésie en 2015.

L’insurrection poétique

C’est la joute verbale

l’expression du quatrain

l’insoumission orale

du bel alexandrin

Debout les vers qui se déclinent

à basse voix, à mots feutrés

les poèmes qui se dessinent

en dos de page, bas de cahier

Ouvrez les portes du désir

sortez de votre intimité

Venez nous chanter le plaisir

de savourer la liberté

Rayonnez partout sur les murs

sur les arbres ou sur les bateaux

Explosez la littérature

tous les écrans, tous les journaux

C’est la montée vitale

C’est l’art désentravé

C’est le tir en rafale

des poèmes effrontés

Anonyme


Parole lunaire pour ressusciter l’aurore

Je connais ma ville assise à califourchon sur le dos du Congo

Je connais ce fleuve,

ces pérégrinations…

Je connais le nom de chaque vague qui passe,

J’habite leur foi, leur insurrection

Mes ancêtres Koongo crachaient le soleil

J’ai de leur souffle frénétique hérité le legs du feu,

J’ai la mémoire pleine comme la lune,

Mes songes sont des xéranthèmes qui rampent sur des murs de lamentations,

J’habite l’émeute des mots,

la vénusté de l’ombre et de la lumière

Mes cris sont des sarments d’orage qui entraînent nos séditions

comme certains fleuves drainent à destination des colères

des volcans imaginaires

J’habite l’intensité de la parole perlière

J’habite trois siècles de rugissement et de marche solennelle

J’habite une litanie d’oiseau-lyre

qui accuse des lacs de sang de n’être pas la rosée

J’habite une barque géante

où les mots sont des mers…

Laurent Malanda


Je ne suis

Je ne suis pas à l’hôpital

Je suis quelque part en moi-même.

Par la fenêtre

On me voit assis

Immobile assoupi.

Je suis dans mes recoins

Me débusque et me fuis,

À l’intérieur de moi

Rebonds et fulgurances

Transmutation extases…

Et dans les yeux des gens

Un petit vieux.

Fixé.

Vincent Rouquès


Grain de sable

Ne comptez pas sur moi pour étoffer les rangs

De ces illuminés et de ces va-t-en guerre

Nourris de quelque hormone dite révolutionnaire

Qui raisonnent en chapelles et voyagent en bancs…

Je veux être moi-même, c’est à dire grain de sable

Sphérique particule, quantité négligeable,

Insignifiant morceau d’un éclat d’univers,

Rond comme une bulle mais dur comme le verre…

Alors j’infiltrerai du monde les rouages,

Me glisserai dans ses intimes engrenages…

Dérisoire, ma force on l’aura négligée…

Et sable, lentement, j’entamerai l’acier…

Je limerai alors toutes les évidences,

Et je les réduirai de mille dérisions,

J’en userai le cœur de la calme insolence

De celui dont personne ne sait la subversion…

Et, sable pour toujours, je garderai ma place.
Jamais ne serai plus élément du rocher…

Et si un autre monde notre monde remplace

J’en ferai, s’il le faut, la première bouchée…

Ji pé ji


Les prières d’argile

Le jeune mendiant, gardien du minaret,

Exhibe des haillons dont le regard s’offense.

Que lui restera-t-il, dis-moi, des fleurs d’enfance,

Dieu de miséricorde, invisible et secret ?

Au paradis d’Allah -ô miroir sans portrait !

Lui sera-t-il offert la longue survivance

Dans les bras de houris à la molle mouvance ?

Nulle voix ne répond, sauf un âne qui brait.

S’ils s’écriaient en chœur, tous les enfants du monde,

Fantômes du Sahel ou d’un cloaque immonde,

Bouddha, Christ, Elohim, les entendriez-vous ?

Prenez garde, Seigneurs, la croyance est fragile

Telle, au soir qui reteint les murs d’enceinte roux,

La mosquée érigeant ses prières d’argile.

Guy Vieilfault


Mutinerie solitaire

Je suis un enfant de partout, de St Malo, de St Nazaire, né pour le vent né pour la mer.

J’ai grandi entre terres et eaux, marché-nagé, même tonneau, poussé-appris-aimé-grandi, pour l’infini. Rêvé du Commandant Cousteau et dansé sur des calypsos dans des bouges de La Havane où j’ai bu à en être noir le rhum blanc de mes désespoirs, quand Liza m’avait laissé seul dans les abysses du néant. J’ai bourlingué sur des rafiots, pourris, rouillés, brinquebalants. Noyé mon chagrin dans les bars de tous les ports de l’océan.

Entre Istambul et Braïla, j’ai vendu mon âme à des rouges qui trafiquaient contre des roubles du caviar arrivé d’Iran. Et pour me sauver de leurs griffes, marché la nuit dans des montagnes pour rejoindre la Méditerranée et embarquer pour Port Saïd. Sur des felouques louches du Nil qui remontaient vers le désert, j’ai dû occire des malabars prêts à me mettre à dos de chameau pour m’entraîner dans le désert et me réduire en esclavage.

J’ai traversé le Sahara, tangué avec des méharées en partageant du lait de chamelle avec des hommes en turbans bleus. Tête de lard d’entêté, droit au sud dans cette mer morte, le vent fou me cinglait la peau sous le plomb rouge du soleil. Vagues de dunes, embruns de sable, rêvant d’océans d’eau salée, j’ai ragé en rongeant mon frein de marin ensablé dans ces espaces minéraux. Marché nu-pieds vers des mirages, rêvé de lacs à l’horizon, erré hagard jusqu’au Grand Fleuve. De Niamey à l’océan, le Niger m’a ouvert son lit, ouvert son ventre pour que je glisse dans le bois d’une pirogue étroite, mon corps avide de courant.

J’ai embarqué sur un thonier qui ratissait le fond des mers au large d’Accra et Abidjan. J’ai trimé derrière des filets, couvert mon corps des puanteurs et du sang rouge des poissons morts. J’ai porté un ciré poisseux, des vêtements raidis de sel. Dans cette mer équatoriale, j’ai lapé à en perdre haleine les pluies des tempêtes océanes.

Après avoir perdu Liza, j’avais la folie dans ma tête. Je fus mi-homme, mi-poisson, je fus marin de l’eau-delà. J’étais un enfant de partout, né pour le vent né pour la mer. Fils des tempêtes, enfant de l’eau, mon horizon fut l’horizon.

Claude Dantan


j’ai fait le rêve

d’un monde sans guerre

et le ciel oui le ciel

des chevaux blancs

dans l’azur

impossible

juste la poussière

le fer

le feu

les murs qui s’écroulent

sur des enfants

l’odeur du sang

métallique

sur la pierre

les cris de la peur

dans les rues qui se vident

mais les enfants oh les enfants

cheveux de soie

dans les gravats

je rêve d’un monde

où il n’y aurait plus de guerre

Arlette Bessède


L’arbre

de la poésie

pousse dans l’insurrection

*****************

Société de faux-monnayeurs, de voyeurs racoleurs

Société qui se prélasse dans la consommation de masse

Société en décomposition cherche fossoyeurs

Pour enterrement de première classe

Combien sommes-nous à chercher le bonheur

À ne pas supporter que sans cesse on nous casse

Nos rêves, nos espoirs, remplacés par la peur

Accepterons-nous longtemps qu’on nous rende sourds

Muets jusqu’à en étouffer

Crierons-nous enfin la rage qui sourd

Sur la tombe du vieux monde irons-nous graver

Nos refrains, nos quatrains,

Pour inventer un meilleur demain

Alors, entrons en Résistance !

Choisissons la Désobéissance !

Osons !

Rêvons !

Rimons !

Aimons…

Lya de Mylpir


L’abolition du port de la cravate

De tous feux, de tous bords, la crise hante les unes,

Si l’on en croit les mots et chiffres des journaux

Les plans d’austérité pour sauver les fortunes

Sont des guides de choix drainant les capitaux.

Mais, puisque le déclin s’accélère à la hâte

Comblons les déficits en augmentant l’effort

Avec l’abolition du port de la cravate,

Ce costume onéreux, immonde et sans confort.

Cet inutile habit, trompe-l’œil de prestance,

Tel un long cache-cœur, point d’orgue du costard,

Ne sert, en vérité, qu’à gonfler l’apparence

Pour donner le vertige à quelconque regard.

Ainsi, sans ces tissus superflus et futiles,

Le pays, tout entier, de l’école au Sénat,

Réduirait son orgueil et ses frais en textiles,

Vivant par ce qu’il est et non par ce qu’il a.

Ludovic Chaptal


il peint la vie aux couleurs

de la subversion poétique,

rouge et noire,

arc-en-ciel et or,

arc-en-ciel rainbow

rainbow Rimbaud,

porté par ses semelles de vent,

de Charleville en Charlestown,

il voyage dans un vertige

entre voyance et alchimie,

le Rêve,

berceau de son délire,

quand son esprit “bateau ivre”

chavirait en Utopie,

rouge et noire…

François Jégou


L’insurgée mousse pointe et mouline gouleyante se glissant roucoulant sur des froufrous de deltoïdes isométriques qui s’immolent en fanfreluchant et se gargarisent la goule à ravir en une rafale effarée de cierges de Notre Dame. Jouïs-les bien encore ces jolis French cancans qui culminent en de longs sanglots violacés et qui émollients polissent tes épis de cymes mollénaires.

Une lune rousse orageait les arcanes de Santa Cruz.

Java se carnage déjà dans ses mille chasubles ses coups doubles montés sur le carreau des ombres.

Des casules d’archanges couronnent tous les crimes ; ils s’acidulent de canules en plastique archi-texturales leurs canards marbrant de leurs veines stridentes des syncopes ardentes, des apocopes étranges, étranglées souvent mêmes et flamboyantes comme le Crystal fluorescent du songe.

It’s Good to be Queen dans ce Grand Bouillon Blanc

Dans ce parc incolore un échassier cocasse me croise et vocifère un sacrilège essor : Exit exit excit. Insipide incipit. La Molène blatère qui l’essaime plus fort encore à queues de loup tronquées dans des tronçons de plumes sur l’île expectorée apostrophée plus un fantôme de barque folle qui vesselle le ciel crevé aux moussaillons des pelles.

O Parques d’Hérésie O Sanctuaire massacré d’ailerons thoraciques O déconcertées par une gaine d’Hermès O fleurs décontenuancées nous toujours en sursis

La somme de toutes

Mylène Catel


Un nouveau prophète

Faut-il traiter de fous ceux qui n’ont que les mots

Pour s’opposer au feu des canons meurtriers ?

Laisser le terrain libre à tous ces chants guerriers

Qui couvrent de leurs cris celui des guillemots ?

Rêvons de lendemains quand se tairont les armes,

Où par-delà les mers Pablo triomphera.

Alors viendra le jour, alors reverdira

L’herbe foulée aux pieds par trop de nuits de larmes.

La parole rimée portera les couleurs

De la paix recouvrée après le temps des pleurs.

Hugo, Lorca, Rimbaud, reprenez le flambeau !

Nous avons grand besoin du verbe des poètes

Avant de voir ce monde disparaître en lambeaux.

Alors vénérons-le comme un nouveau prophète.

Patrick Venture


Insurrection po

étique tout un programme,

chérie, embrasse-moi

Estelle Daniélou-Mantran


Appel à la mobilisation des poètes du monde entier

Allons, poètes du monde entier,

L’heure est venue d’unir nos rimes :

Que le souffle de nos voix d’indignés

Terrasse la misère et tous les crimes

Pour qu’enfin de la Fraternité,

Nous découvrions le doux sentier.

Frèr’s en littérature

Aiguisez plumes et stylos

Écrivons, écrivons,

Que de votre encre pure

Jaillisse un monde nouveau.

Vénérée muse, inspire nos âmes

Soutiens le combat de nos mains :

Que les mots, qu’avec ardeur, elles tracent

Exorcisent, à jamais, les drames

Et bâtissent, en tous pays, un lendemain

Rayonnant des mille feux de l’espérance.

Sandrine Defoug