Foyer Rural de Verrines

À la croisée des initiatives

Poèmes des adultes 2015

 

Ces poèmes ont été écrits à l’occasion du Concours organisé par la Ville de Celles-sur-Belle et l’Atelier de poésie du Foyer rural de Verrines.

Florilège de quatorze textes, cet ensemble témoigne de différentes approches de la poésie en 2015.

L’insurrection poétique

C’est la joute verbale

l’expression du quatrain

l’insoumission orale

du bel alexandrin

Debout les vers qui se déclinent

à basse voix, à mots feutrés

les poèmes qui se dessinent

en dos de page, bas de cahier

Ouvrez les portes du désir

sortez de votre intimité

Venez nous chanter le plaisir

de savourer la liberté

Rayonnez partout sur les murs

sur les arbres ou sur les bateaux

Explosez la littérature

tous les écrans, tous les journaux

C’est la montée vitale

C’est l’art désentravé

C’est le tir en rafale

des poèmes effrontés

Anonyme


Parole lunaire pour ressusciter l’aurore

Je connais ma ville assise à califourchon sur le dos du Congo

Je connais ce fleuve,

ces pérégrinations…

Je connais le nom de chaque vague qui passe,

J’habite leur foi, leur insurrection

Mes ancêtres Koongo crachaient le soleil

J’ai de leur souffle frénétique hérité le legs du feu,

J’ai la mémoire pleine comme la lune,

Mes songes sont des xéranthèmes qui rampent sur des murs de lamentations,

J’habite l’émeute des mots,

la vénusté de l’ombre et de la lumière

Mes cris sont des sarments d’orage qui entraînent nos séditions

comme certains fleuves drainent à destination des colères

des volcans imaginaires

J’habite l’intensité de la parole perlière

J’habite trois siècles de rugissement et de marche solennelle

J’habite une litanie d’oiseau-lyre

qui accuse des lacs de sang de n’être pas la rosée

J’habite une barque géante

où les mots sont des mers…

Laurent Malanda


Je ne suis

Je ne suis pas à l’hôpital

Je suis quelque part en moi-même.

Par la fenêtre

On me voit assis

Immobile assoupi.

Je suis dans mes recoins

Me débusque et me fuis,

À l’intérieur de moi

Rebonds et fulgurances

Transmutation extases…

Et dans les yeux des gens

Un petit vieux.

Fixé.

Vincent Rouquès


Grain de sable

Ne comptez pas sur moi pour étoffer les rangs

De ces illuminés et de ces va-t-en guerre

Nourris de quelque hormone dite révolutionnaire

Qui raisonnent en chapelles et voyagent en bancs…

Je veux être moi-même, c’est à dire grain de sable

Sphérique particule, quantité négligeable,

Insignifiant morceau d’un éclat d’univers,

Rond comme une bulle mais dur comme le verre…

Alors j’infiltrerai du monde les rouages,

Me glisserai dans ses intimes engrenages…

Dérisoire, ma force on l’aura négligée…

Et sable, lentement, j’entamerai l’acier…

Je limerai alors toutes les évidences,

Et je les réduirai de mille dérisions,

J’en userai le cœur de la calme insolence

De celui dont personne ne sait la subversion…

Et, sable pour toujours, je garderai ma place.
Jamais ne serai plus élément du rocher…

Et si un autre monde notre monde remplace

J’en ferai, s’il le faut, la première bouchée…

Ji pé ji


Les prières d’argile

Le jeune mendiant, gardien du minaret,

Exhibe des haillons dont le regard s’offense.

Que lui restera-t-il, dis-moi, des fleurs d’enfance,

Dieu de miséricorde, invisible et secret ?

Au paradis d’Allah -ô miroir sans portrait !

Lui sera-t-il offert la longue survivance

Dans les bras de houris à la molle mouvance ?

Nulle voix ne répond, sauf un âne qui brait.

S’ils s’écriaient en chœur, tous les enfants du monde,

Fantômes du Sahel ou d’un cloaque immonde,

Bouddha, Christ, Elohim, les entendriez-vous ?

Prenez garde, Seigneurs, la croyance est fragile

Telle, au soir qui reteint les murs d’enceinte roux,

La mosquée érigeant ses prières d’argile.

Guy Vieilfault


Mutinerie solitaire

Je suis un enfant de partout, de St Malo, de St Nazaire, né pour le vent né pour la mer.

J’ai grandi entre terres et eaux, marché-nagé, même tonneau, poussé-appris-aimé-grandi, pour l’infini. Rêvé du Commandant Cousteau et dansé sur des calypsos dans des bouges de La Havane où j’ai bu à en être noir le rhum blanc de mes désespoirs, quand Liza m’avait laissé seul dans les abysses du néant. J’ai bourlingué sur des rafiots, pourris, rouillés, brinquebalants. Noyé mon chagrin dans les bars de tous les ports de l’océan.

Entre Istambul et Braïla, j’ai vendu mon âme à des rouges qui trafiquaient contre des roubles du caviar arrivé d’Iran. Et pour me sauver de leurs griffes, marché la nuit dans des montagnes pour rejoindre la Méditerranée et embarquer pour Port Saïd. Sur des felouques louches du Nil qui remontaient vers le désert, j’ai dû occire des malabars prêts à me mettre à dos de chameau pour m’entraîner dans le désert et me réduire en esclavage.

J’ai traversé le Sahara, tangué avec des méharées en partageant du lait de chamelle avec des hommes en turbans bleus. Tête de lard d’entêté, droit au sud dans cette mer morte, le vent fou me cinglait la peau sous le plomb rouge du soleil. Vagues de dunes, embruns de sable, rêvant d’océans d’eau salée, j’ai ragé en rongeant mon frein de marin ensablé dans ces espaces minéraux. Marché nu-pieds vers des mirages, rêvé de lacs à l’horizon, erré hagard jusqu’au Grand Fleuve. De Niamey à l’océan, le Niger m’a ouvert son lit, ouvert son ventre pour que je glisse dans le bois d’une pirogue étroite, mon corps avide de courant.

J’ai embarqué sur un thonier qui ratissait le fond des mers au large d’Accra et Abidjan. J’ai trimé derrière des filets, couvert mon corps des puanteurs et du sang rouge des poissons morts. J’ai porté un ciré poisseux, des vêtements raidis de sel. Dans cette mer équatoriale, j’ai lapé à en perdre haleine les pluies des tempêtes océanes.

Après avoir perdu Liza, j’avais la folie dans ma tête. Je fus mi-homme, mi-poisson, je fus marin de l’eau-delà. J’étais un enfant de partout, né pour le vent né pour la mer. Fils des tempêtes, enfant de l’eau, mon horizon fut l’horizon.

Claude Dantan


j’ai fait le rêve

d’un monde sans guerre

et le ciel oui le ciel

des chevaux blancs

dans l’azur

impossible

juste la poussière

le fer

le feu

les murs qui s’écroulent

sur des enfants

l’odeur du sang

métallique

sur la pierre

les cris de la peur

dans les rues qui se vident

mais les enfants oh les enfants

cheveux de soie

dans les gravats

je rêve d’un monde

où il n’y aurait plus de guerre

Arlette Bessède


L’arbre

de la poésie

pousse dans l’insurrection

*****************

Société de faux-monnayeurs, de voyeurs racoleurs

Société qui se prélasse dans la consommation de masse

Société en décomposition cherche fossoyeurs

Pour enterrement de première classe

Combien sommes-nous à chercher le bonheur

À ne pas supporter que sans cesse on nous casse

Nos rêves, nos espoirs, remplacés par la peur

Accepterons-nous longtemps qu’on nous rende sourds

Muets jusqu’à en étouffer

Crierons-nous enfin la rage qui sourd

Sur la tombe du vieux monde irons-nous graver

Nos refrains, nos quatrains,

Pour inventer un meilleur demain

Alors, entrons en Résistance !

Choisissons la Désobéissance !

Osons !

Rêvons !

Rimons !

Aimons…

Lya de Mylpir


L’abolition du port de la cravate

De tous feux, de tous bords, la crise hante les unes,

Si l’on en croit les mots et chiffres des journaux

Les plans d’austérité pour sauver les fortunes

Sont des guides de choix drainant les capitaux.

Mais, puisque le déclin s’accélère à la hâte

Comblons les déficits en augmentant l’effort

Avec l’abolition du port de la cravate,

Ce costume onéreux, immonde et sans confort.

Cet inutile habit, trompe-l’œil de prestance,

Tel un long cache-cœur, point d’orgue du costard,

Ne sert, en vérité, qu’à gonfler l’apparence

Pour donner le vertige à quelconque regard.

Ainsi, sans ces tissus superflus et futiles,

Le pays, tout entier, de l’école au Sénat,

Réduirait son orgueil et ses frais en textiles,

Vivant par ce qu’il est et non par ce qu’il a.

Ludovic Chaptal


il peint la vie aux couleurs

de la subversion poétique,

rouge et noire,

arc-en-ciel et or,

arc-en-ciel rainbow

rainbow Rimbaud,

porté par ses semelles de vent,

de Charleville en Charlestown,

il voyage dans un vertige

entre voyance et alchimie,

le Rêve,

berceau de son délire,

quand son esprit “bateau ivre”

chavirait en Utopie,

rouge et noire…

François Jégou


L’insurgée mousse pointe et mouline gouleyante se glissant roucoulant sur des froufrous de deltoïdes isométriques qui s’immolent en fanfreluchant et se gargarisent la goule à ravir en une rafale effarée de cierges de Notre Dame. Jouïs-les bien encore ces jolis French cancans qui culminent en de longs sanglots violacés et qui émollients polissent tes épis de cymes mollénaires.

Une lune rousse orageait les arcanes de Santa Cruz.

Java se carnage déjà dans ses mille chasubles ses coups doubles montés sur le carreau des ombres.

Des casules d’archanges couronnent tous les crimes ; ils s’acidulent de canules en plastique archi-texturales leurs canards marbrant de leurs veines stridentes des syncopes ardentes, des apocopes étranges, étranglées souvent mêmes et flamboyantes comme le Crystal fluorescent du songe.

It’s Good to be Queen dans ce Grand Bouillon Blanc

Dans ce parc incolore un échassier cocasse me croise et vocifère un sacrilège essor : Exit exit excit. Insipide incipit. La Molène blatère qui l’essaime plus fort encore à queues de loup tronquées dans des tronçons de plumes sur l’île expectorée apostrophée plus un fantôme de barque folle qui vesselle le ciel crevé aux moussaillons des pelles.

O Parques d’Hérésie O Sanctuaire massacré d’ailerons thoraciques O déconcertées par une gaine d’Hermès O fleurs décontenuancées nous toujours en sursis

La somme de toutes

Mylène Catel


Un nouveau prophète

Faut-il traiter de fous ceux qui n’ont que les mots

Pour s’opposer au feu des canons meurtriers ?

Laisser le terrain libre à tous ces chants guerriers

Qui couvrent de leurs cris celui des guillemots ?

Rêvons de lendemains quand se tairont les armes,

Où par-delà les mers Pablo triomphera.

Alors viendra le jour, alors reverdira

L’herbe foulée aux pieds par trop de nuits de larmes.

La parole rimée portera les couleurs

De la paix recouvrée après le temps des pleurs.

Hugo, Lorca, Rimbaud, reprenez le flambeau !

Nous avons grand besoin du verbe des poètes

Avant de voir ce monde disparaître en lambeaux.

Alors vénérons-le comme un nouveau prophète.

Patrick Venture


Insurrection po

étique tout un programme,

chérie, embrasse-moi

Estelle Daniélou-Mantran


Appel à la mobilisation des poètes du monde entier

Allons, poètes du monde entier,

L’heure est venue d’unir nos rimes :

Que le souffle de nos voix d’indignés

Terrasse la misère et tous les crimes

Pour qu’enfin de la Fraternité,

Nous découvrions le doux sentier.

Frèr’s en littérature

Aiguisez plumes et stylos

Écrivons, écrivons,

Que de votre encre pure

Jaillisse un monde nouveau.

Vénérée muse, inspire nos âmes

Soutiens le combat de nos mains :

Que les mots, qu’avec ardeur, elles tracent

Exorcisent, à jamais, les drames

Et bâtissent, en tous pays, un lendemain

Rayonnant des mille feux de l’espérance.

Sandrine Defoug

Poèmes des urnes 2015

 

Poèmes des urnes

Collège – ados

Rêves de jeunesse

Au plus profond des rêves

D’un garçon illuminé

Par la beauté

Des étoiles dansant dans le ciel,

Se cachait une jeune fille

Éclatante de joie

Et dont la douceur

Ne fut jamais égalée…

Venant du plus profond des abysses,

Le cœur sans cesse tourmenté

Par le passé se vit renaître

Auprès de ce jeune garçon,

Aimant sa compagnie, sa voix,

Sa vivacité, tout son être…

Le garçon comprit alors

Que ce qu’il vivait suffisait

À son bonheur

Et il s’endormit

Dans son lit

L’esprit apaisé et serein.

Océane


C’est l’hiver

C’est l’hiver

Fini les menthes à l’eau

Les jupes courtes, les petits hauts

Bonjour bonnets et gros manteaux

Le ciel comme du coton

Un troupeau de flocons

Ils sont au moins cent

Les moutons tout blancs

Le froid veut piquer

Le bout de son nez

Étoile de givre, flocon filant

Et on enfile ses gants !

Un perce-neige, puis une abeille

Une hirondelle sous le soleil,

Bientôt le printemps…

Et ses cerisiers blancs !

Théa

Textes collectifs 2015

 

– classe de CP de Montigné

– classe de GS de Montigné

– classe de CP de Celles-s/Belle

– classe de CE1 de Celles-s/Belle

– classe de CE2 de Fressines

– classe de CE2-CM1 de Celles-s/Belle

– classe de 3e A


Classe de CP de Montigné

C’est la trapéziste du Cirque Bleu

C’est une dame,

C’est une sirène,

C’est la reine du trapèze.

Collant et tee-shirt rouges,

Sur sa jupe poussent des fleurs,

Son collier est en diamant.

Elle est magique sur son trapèze !

Le cheval vert en tombe amoureux,

Le poisson lui offre un bouquet,

La lune joue du violoncelle,

Et la poule du tambour,

Pour cette trapéziste exceptionnelle !


Classe de GS de Montigné

Au cirque Zavatta

Oh !

Sur la piste il y a un dompteur

Il tient une baguette avec de la viande

Le lion a les yeux bleus

Le dompteur est merveilleux

Oh oh !

Sur la piste il y a des oies

Elles sont sur un toboggan

Un petit garçon les pousse

C’est lui le dresseur

Oh oh oh !

Sur la piste il y a une roue

Sur la roue tourne un acrobate

Ses yeux sont cachés par un gant

Attention il va sauter

Oh oh oh oh !

Sur la piste il y a des clowns

Ils se prennent pour des cuisiniers

Ils servent un gâteau haut comme un chapeau de sorcier

Et un pétard fait tout exploser

Oh oh oh oh oh

Sur la piste il y a une trapéziste

Elle se balance accrochée à un pied

Elle nous donne le tournis

Oh oh oh oh oh oh!

Il y a des éclats de rire

Il y a des yeux qui brillent

Il y a un poème que l’on écrit

Pour les Semaines de la poésie.


Classe de CP de Celles-s/Belle

Ce matin dans ma rue on a vu

Un vélo qui faisait son rigolo

Une maison qui cassait un bâton

Un mur qui faisait de la peinture

Un bateau qui montait sur une moto

Une Barbie déguisée en souris

Une serviette déguisée en mitraillette

Une moto qui plongeait dans l’eau

Un dé transformé en pépé

Un ballon qui grimpait sur un mouton

La peinture qui grimpait sur un mur

Une piscine pleine de sardines

Un crayon qui chantait une chanson

Des lunettes cachées dans les toilettes

Un crayon qui prenait un avion

Des lunettes cachées sous une tablette

Un crayon transformé en paillasson

Un chapeau qui plongeait dans l’eau

Une fiche qui mangeait de la quiche

Un chapeau qu’on met sur le pot

Une voiture déguisée en toiture

C’est pas vrai, ça se peut pas

dans ma rue, y a pas ça.

Je te dis que si, viens chez moi

Il y en a plein, tu verras.


Ce matin dans la rue, on a vu

Un perroquet qui achetait un bouquet.

Un éléphant qui jouait avec un enfant.

Un éléphant qui allait voir un pélican.

Un p’tit chat qui s’appelait Emma.

Une lionne qui allait voir l’Hermione.

Une lionne qui était toute mignonne.

Une baleine qui tricotait de la laine.

Une baleine qui était attachée à une chaîne.

Un requin qui était bien trop malin.

Un requin qui marchait dans un train.

Un léopard qui se cachait dans un placard.

Un léopard qui était une star.

Un dauphin qui avait faim.

Un dauphin qui voulait prendre un bain.

C’est pas vrai, ça s’peut pas ! Dans ma rue, y’a pas ça !

J’te dis qu’si, viens chez moi ! Y’en a plein, tu verras !


Classe de CE1 de Celles-s/Belle

Recette de bonheurs en récréation

Pour 21 personnes

Dans une casserole, couper et faire fondre 6 barres de billes rares avec 100 grammes de jeux sans bagarre.

Ajouter un peu de foot.

Mélanger sans s’arrêter jusqu’à ce que le mélange devienne homogène et crémeux.

Dans un saladier, avoir préparé 100 grammes de bac à sable,

Verser les 10 centilitres de copains et copines et les 100 grammes d’amoureux.

Verser le tout dans un moule à tarte.

Faire cuire 20 minutes au four et régalez-vous du bonheur de la récréation.


Recette du bonheur

Ingrédients

– trois cœurs en pâte d’amande

– 10 câlins

– 10 petits bisous

– 3 kg de vacances

– 5 ou 6 pétales d’amour

– 300 g de poussière d’étoiles

– quelques compliments

– des fous-rires entre amis

Préparation

Mettre 3 cœurs en pâte d’amande dans un saladier multicolore

Eplucher 10 câlins

Ajouter 3 kg de vacances et 10 petits bisous

Mélanger le tout avec 300 grammes de poussière d’étoiles

Incorporer cinq ou six pétales d’amour

Verser délicatement la préparation dans une cocotte

Laisser mijoter pendant trois heures

Saupoudrer de quelques compliments

Recouvrir de fous-rires entre amis.

Bonne dégustation !


Classe de CE2 de Fressines

Pierre-Feuille-Ciseaux

Quand la montagne dort sur un arc-en-ciel rouge

la Terre écoute son chant mélancolique

sur un jardin qui ne se parfume que de silence

Quand l’orage lance une douce surprise

l’éclair touche le cauchemar oublié

sur une pyramide qui ne s’habille que de douceur.

Le ginko biloba pleure sa vie passée

Le poirier se coiffe d’une jolie tristesse

Le cerisier gronde sa joie perdue

Le châtaignier chante sa mort prochaine

Le chêne scelle sa mémoire profonde

Le baobab appelle la solitude

Et la forêt rétrécit son cœur originel.

Les coquelicots adorent la beauté discordante

L’orchidée sautille à pieds joints

L’herbe folle joue à chat perché

La feuille perle l’étonnant printemps

Les roses courent dans un songe stupide

Le saule pleure sa belle tranquillité

Le vent souffle sur la fée des rêves

Et l’épouvantail cueille sa douce peur.

La pierre fouille le bonheur planté

La feuille oublie les larmes opales

Les ciseaux frappent

Le ciel vole sur une étoile filante

Le caillou danse sur rock endiablé

Et les enfants crient pierre-feuille-ciseaux !


Classe de CE2-CM1 de Celles-s/Belle

La nature a ses couleurs

Il y avait dans un coin du monde

Une merveille, le soleil était tombé dans l’eau.

Bien au-dessus du silence

Au fond de la vallée au ciel lumineux

Une hirondelle volait au-dessus de l’océan orange.

Clé de l’amour et des coquelicots

Dans la lumière, il était venu l’été si doux.

Emportée par la danse, l’hirondelle inondait le ciel

Elle semait des fleurs dans une boîte de paille tressée.

Le vent traquait un loup d’ombre

Rien ne bougeait dans ce décor.

La nature a ses visages…


Classe de 3e A

1916 le son de la mort

Mes chaussures bleues avancent avec haine.

Je cours sous les obus, que la souffrance est laide !

Un obus insensé a tué une personne heureuse.

Une arme volée, d’une tristesse hilarante.

L’affreuse ambition mange les soldats

Une armée d’âmes court mollement.

Les pensées mortelles font couler mes larmes

Heureux de tirer avec un fusil, la joie m’envahit.

Ma pensée attrapée par les barbelés me donne peur

Les obus tirés sans galère gâchent l’honneur des soldats.

Les soldats majestueux mais dégoûtants.

Pleurant dans cette longue souffrance, la tranchée s’endort.

Le canon creuse une joie minuscule.

Un obus écrit une paix marginale.

L’ennemi pèse une frayeur molle.

Les soldats rechargent la joie contente.

Le soldat a écrit une lettre sérieuse à la maison dans des circonstances déprimantes.

La tranchée invite la joie liquide.

Le canon lit la normalité numérisée.

Les fusils crient l’effroi gris.

Une lettre marche sur une amitié dure

Les sombres obus hurlent à la paix.

Je cours avec le son des armes larges.

Le fusil noir m’a fusillé avec amour.

Recueil de poèmes des jeunes 2015

Cette année, la ville de Celles-sur-Belle fête son douzième Printemps des Poètes et les plus de 500 élèves qui ont participé au concours de poésie réservé aux scolaires.

Le label de “Ville en poésie” obtenu en 2013 s’est enrichi en 2014 de deux labels d’École en poésie pour les écoles de Celles et de Verrines.

La Municipalité, en lien étroit avec l’Atelier de poésie du Foyer rural de Verrines, soutient ce magnifique élan dont bénéficie toute la vie culturelle celloise. Patricia Cottron-Daubigné, marraine de ces Semaines poétiques 2015, ne qualifie-t-elle pas de “moments de grâce” ce qui, en poésie, se vit ici !

Cinquante-sept poèmes ont été choisis au terme de deux jurys successifs. On peut y retrouver le thème du Printemps des poètes 2015 : “L’insurrection poétique” mais aussi tous les thèmes de l’éternel humain où chacun et chacune a pu exprimer ce qui lui était le plus cher.

Classe de CP de Celles-s/Belle

Classe de CP de Celles-s/Belle

Un petit éléphant doré

qui monte dans l’escalier

Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Une belle licorne

qui mange du popcorn

Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Et pourquoi pas ??

Sathya

Classe de CE1 de Celles-s/Belle

Classe de CE1 de Celles-s/Belle

Savez-vous ce qui est rigolo ?

Savez-vous ce qui est rigolo ?

Un dauphin sur un pot

Un guépard qui prend des photos

Un lion qui porte un plateau

Un perroquet qui va dans un château

Mais ce qui est le plus rigolo

C’est un escargot

Qui fait du vélo.

Samuel


Savez-vous ce qui est marrant ?

Savez-vous ce qui est marrant ?

Un chat poussé par le vent

Un chien qui vole la pomme du marchand

Un lapin qui a une maman

Un cheval qui ment

Mais ce qui est le plus marrant

C’est un pélican

Qui a des dents.

Héloïse


Savez-vous ce qui est rigolo ?

Savez-vous ce qui est rigolo ?

Un chat qui fait du vélo

Une brebis sur un radeau

Un cheval qui prend des photos

Un chameau qui porte un drapeau

Mais ce qui est le plus rigolo

C’est de voir un oiseau

Qui écrit au tableau.

Lola


 

Il y a des mots pour apprendre

le mot travailler, le mot écouter

le mot lire, le mot écrire

Il y a des mots qui font rêver

les mots chanter et danser

le mot Espagne, le mot montagne

Il y a des mots qui rendent heureux

le mot “bravo” le mot “chapeau”

les mots bonbons et chaussons

les mots famille et myrtille

Le mot rire, le mot s’amuser,

Les mots amitié et aimer.

Clara et Johane


Quelque part dans l’école

un enfant écrit un poème

Ailleurs au même instant

une fille sautille sous le préau

un écureuil saute de branche en branche

le soleil passe sa tête par la fenêtre

des oiseaux se mettent à chanter

un arc-en-ciel mélange ses couleurs

Quelque part dans l’école

un enfant écrit un poème

Marie


J’écris à l’encre blanche

une colombe de neige

J’écris à l’encre rouge

la confiture de cerises

J’écris à l’encre orange

le coucher du soleil

J’écris à l’encre jaune

un immense champ de blé

J’écris à l’encre verte

les feuilles du tilleul

J’écris à l’encre bleue

la forme de tes yeux

J’écris à l’encre arc-en-ciel

un tapis de fleurs multicolores

Inès

– classe de CP de Celles-s/Belle

– classe de CE1 de Celles-s/Belle

– classe de CE1-CE2 de Verrines

– classe de CE2 de Fressines

– classe de CE2-CM1 de Celles-s/Belle

– classe de CE2 de Celles-s/Belle

– classe de CM1-CM2 de Verrines

– classe de 6e A

– classe de 6e B

– classe de 6e C

– classe de 6e D

– classe de 6e E

– classe de 6e F

– classe de 4e A

 classe de 4e C

– classe de 4e E

– classe de 3e B

Classe de CP de Celles-s/Belle

Un petit éléphant doré

qui monte dans l’escalier

Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Une belle licorne

qui mange du popcorn

Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Et pourquoi pas ??

Sathya


Une petite souris riquiqui

qui porte un grand lit

Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Un magnifique dauphin

qui bricole dans le jardin

Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Et pourquoi pas ??

Gladys


Un perroquet avec 1000 ailes

qui joue avec une coccinelle

Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Un poisson multicolore

qui fait des bonds dehors

Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Et pourquoi pas ??

Ryan


Ça n’existe pas

Un rat en blouse qui tond la pelouse.

Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Un éléphant marron caché derrière un buisson.

Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Et pourquoi pas !

Mathis


Ça n’existe pas

Un éléphant sans défense qui aime bien la danse.

Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Un petit canard qui n’aime pas les mares.

Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Et pourquoi pas !

Maxime


Ça n’existe pas

Un rat qui tond de l’herbe dans la ferme.

Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Une girafe avec un long cou qui conduit un train en faisant coucou.

Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Un ours avec une guitare qui a plein de dollars.

Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Et pourquoi pas !

Télio


Classe de CE1 de Celles-s/Belle

Savez-vous ce qui est rigolo ?

Savez-vous ce qui est rigolo ?

Un dauphin sur un pot

Un guépard qui prend des photos

Un lion qui porte un plateau

Un perroquet qui va dans un château

Mais ce qui est le plus rigolo

C’est un escargot

Qui fait du vélo.

Samuel


Savez-vous ce qui est marrant ?

Savez-vous ce qui est marrant ?

Un chat poussé par le vent

Un chien qui vole la pomme du marchand

Un lapin qui a une maman

Un cheval qui ment

Mais ce qui est le plus marrant

C’est un pélican

Qui a des dents.

Héloïse


Savez-vous ce qui est rigolo ?

Savez-vous ce qui est rigolo ?

Un chat qui fait du vélo

Une brebis sur un radeau

Un cheval qui prend des photos

Un chameau qui porte un drapeau

Mais ce qui est le plus rigolo

C’est de voir un oiseau

Qui écrit au tableau.

Lola


 

Il y a des mots pour apprendre

le mot travailler, le mot écouter

le mot lire, le mot écrire

Il y a des mots qui font rêver

les mots chanter et danser

le mot Espagne, le mot montagne

Il y a des mots qui rendent heureux

le mot “bravo” le mot “chapeau”

les mots bonbons et chaussons

les mots famille et myrtille

Le mot rire, le mot s’amuser,

Les mots amitié et aimer.

Clara et Johane


Quelque part dans l’école

un enfant écrit un poème

Ailleurs au même instant

une fille sautille sous le préau

un écureuil saute de branche en branche

le soleil passe sa tête par la fenêtre

des oiseaux se mettent à chanter

un arc-en-ciel mélange ses couleurs

Quelque part dans l’école

un enfant écrit un poème

Marie


J’écris à l’encre blanche

une colombe de neige

J’écris à l’encre rouge

la confiture de cerises

J’écris à l’encre orange

le coucher du soleil

J’écris à l’encre jaune

un immense champ de blé

J’écris à l’encre verte

les feuilles du tilleul

J’écris à l’encre bleue

la forme de tes yeux

J’écris à l’encre arc-en-ciel

un tapis de fleurs multicolores

Inès


Classe de CE1 – CE2 de Verrines

Qu’est-ce qui ne va pas sur la Terre ?

Ce sont les cheveux, dit la tête

C’est la guerre, dit la France

Ce sont les microbes, disent les mains

Ce sont les serpents, disent les souris

C’est le chien, dit le chat

Ce sont les méduses, disent les gens

Ce sont les babouches, disent les chèvres

Cassie


Pour toi

Pour toi

J’écrirais un poème

Sur les minutes qui nous séparent

Sur les minutes où on se voit

Sur le temps

Je t’écrirais un poème

N’importe où

N’importe comment

Pourvu qu’il soit encore temps

Emilie


Une seconde pour faire un câlin à maman

Une minute pour goûter

Une heure pour faire ses devoirs

Un jour pour jouer avec papa

Une semaine pour partir en vacances

Un mois pour que Décembre passe

Une année à attendre le Père Noël

Un siècle pour aller à travers le monde

Hugo


Classe de CE2 de Fressines

La recette du malheur

Trancher un gros mot en deux

Y ajouter un grain de sel

Puis mettre à chauffer dans une casserole noire

Saupoudrer d’une pincée de tristesse

et verser un nuage de déception

Mélanger le tout avec quelques algues maléfiques

et un soupçon de désespoir

Poivrer le tout d’un peu de peur

et vous obtiendrez la recette du malheur.

À ne pas mijoter souvent !

Thomas


Ma soupe du bonheur

Prendre un brin de soleil

Puis le mettre au frais

Prendre un soupçon de nuage

et le faire mijoter doucement

N’oubliez pas d’y mettre tout votre cœur

Ne surtout pas penser au malheur

Mélangez le tout délicatement

et obtenez une bonne soupe de bonheur

Vite à vos marmites !

Aude


Pour passer une bonne journée

Pour passer une bonne journée

Prendre un joli nuage

Le saupoudrer de rêve

Le renverser sur la cour de l’école

Et le faire jouer à la marelle

Avec tous les enfants

Jeanne


Classe de CE2 – CM1 de Celles-s/Belle

Paix

Là où les hommes sont tués

Là où les femmes sont mortes

Là où les innocents sont assassinés

Là où la guerre s’enlise

Là où les bateaux sont coulés

Là où les soldats sont blessés

Là où les médecins les soignent

Et là où les conflits se terminent

Enfin la guerre est finie !

Lucas


Un rêve

J’ai vu

Dans la mer bleue d’opéras

Danser

Une sirène aux cheveux magiques

J’ai vu

Dans les nuages d’argent

Chanter

Une fée marine

J’ai vu

Dans le sable doré

Écrire

Un papillon amoureux

Puis j’ai vu

Une princesse de fleurs

Qui dessinait

Dans la neige

Malaurie


Un rêve

J’ai vu

Dans la lumière de la lune

Avancer

Un astronaute vers le soleil

J’ai vu

Dans l’herbe de mon jardin

Bouger

Un renard en papier

J’ai vu

Dans le ciel étoilé de merveilles

Rire

L’ombre d’un corbeau

Puis j’ai vu

Un homme sculpté dans un arbre

Qui buvait

L’eau de pluie sur les feuilles

Awen


Classe de CE2 de Celles-s/Belle

Une étoile filante

nage dans le ciel

et dans les yeux du poisson.

Louanne


Dans la nuit d’hiver

Le soleil dort

Et moi aussi.

Ugo


Une libellule vole

Sur un arbre

devant la lune d’hiver.

Zoè


Classe de CM1 – CM2 de Verrines

Quand je ferme les yeux,

J’entends des cris “Madiba ! Madiba !”

Je pense à ses vingt-sept ans en cellule,

J’entends un avocat.

Et alors j’ouvre mes paupières,

Je vois un monde chaleureux

Je ressens une flamme d’espoir

Grâce à Nelson Mandela.

Cyprien


S’il me fallait dès demain,

Partir très très loin d’ici,

J’emporterais mon sourire pour ne pas souffrir,

Mon cœur quand j’ai peur,

Et mes mains pour essuyer mon chagrin.

Mathias


Quand je ferme les yeux,

Je pense à toi qui me prends dans tes bras,

Je vois ton regard étincelant de lumière,

J’entends ta voix qui me berce quand j’ai peur.

Alors j’ouvre mes paupières,

Et je te vois près de moi,

Toi, mon papa.

Lucas


Classe de 6e A

La barque sur

L’eau gelée

Regarde le soleil se lever

Catell


Près d’un lac silencieux

Je parle à la montagne

Sa lumière me répond

Océane


La mer nage sur les nuages

Enfance heureuse et bonne pour le cœur

J’ai onze ans.

Anaëlle


Classe de 6e B

Jaunes et dorées, les feuilles s’envolent

Nos pas résonnent

La rosée s’étend et scintille

Dans le parc charmant

Oh tiens !

Une fleur trop arrosée a fané

Attendons le printemps

Déployant leurs corolles en sequin

Œillets, roses et lys

Se mettront sur leur 31

Malorie


Bel arbre aux feuilles d’or

Belles ronces aux piques d’acier

Beaux bambous au tronc lisse

Beau coquelicot rouge meurt heureux.

Clément


Sous les arbres de pluie

l’onde chante

il fait chaud dans mon cœur

Manon


Classe de 6e C

Inventaire secret

Dans mon cœur il y a…

L’odeur des milliers de fleurs blanches

Au printemps

Le chant mystérieux et merveilleux,

Des oiseaux joyeux en été.

De l’aube entre les doigts

De l’ombre entre les tempes.

La joie d’aller dans la forêt,

Verte comme l’herbe mouillée.

La musique du violon comme l’espoir de liberté.

Elise


Toi, mon cœur, dévoile la forêt

Qui se cache sous l’épais ciel gris.

Quand tu tomberas,

La brume t’emportera dans sa cabane.

Quand tu tomberas sur le lit,

Tu sentiras l’odeur du bois forgé.

Quand le vent t’emportera à l’extérieur de la cabane,

Tu entendras le bruit des oiseaux qui chantent,

Tu seras plein de joie,

Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour toi.

Alexis


Silence

Dans mon petit lit je reste seul avec pour

Seule compagnie le silence

Ce rien qui m’entoure

C’est là que

Je me sens le mieux

Le rouge drap de mon lit

Me fait penser à la solitude et à la haine de

Mon cœur chaque jour

Et je reste là

Comme un bébé dans le ventre de sa mère

Seul sans les battements de mon cœur

Je ferme les yeux

À personne je n’ai rien dit ah ! Doux silence

À mon réveil il n’y avait plus rien que

Le SILENCE

Ron-Karl


Classe de 6e D

L’enfant essayait

De garder des gouttes de rosée

Entre l’index et le pouce

Noémie


Je vois les bambous

J’entends les feuilles se frotter

Le vert de l’été

Tom


La tour du jardin

Je la vois surtout de loin

Le phare des plantes

Tess


Classe de 6e E

La rivière et son courant

emportent les cheveux

des chênes.

Arthur


Le soleil d’été s’éloigne,

Mangé,

Par la lune blanche.

Camille


Les arbres nus

Regrettent d’avoir

Chassé leurs feuilles.

Thomas


Classe de 6e F

Sous les nuages sombres

L’arbre, courbé,

Découvre sa solitude

Mathis


Les feuilles meurent

L’arbre se dénude

Il a froid

Élise


Sous les feuilles rousses

L’écureuil écoute

l’automne arriver.

Steeve


Classe de 4e A

La poule rousse caquète

Car elle a mangé ma casquette

À cause de son mini-esprit

Dans le four elle sera bouillie.

Hugo


Le reflet de ma paupière

Dans une petite théière

Éclairée par un gros néon

Je n’y vois plus que du poison

Lucas


J’ai une énorme maladie

Donc je mange des profiteroles

En poussant mon géant caddie

Et tout ça sans une parole

Alice


Classe de 4e C

En un jour de malheur, il m’est venu l’envie

De placer, en colère, dans ma belle théière

Mon cœur chagriné et parsemé de caries

Tout en fermant mes insignifiantes paupières

Pierre


J’ai dit à cette fripouille

D’enlever son maquillage

Elle a pris une quenouille

Pour me piquer, c’est dommage !

Laurine


J’y suis allé débordant de curiosité

Je m’approchais pas à pas comme une tortue

Mais une fois attrapé, on ne peut plus, vois-tu

S’arrêter et on ne fait que tweeter

Justin


Classe de 4e E

En bimbo de banlieue tu t’fringues c’est dommage

Tu n’es pas la rebelle de cité à casquette

Maintenant la poule parle, toi, tu caquètes

Délivre-toi malgré tout ce beau maquillage.

Maelys


Rédiger un poème pour commencer

C’est bien compliqué

Tu prends l’encrier

Tu appuies et ton poème est dédié

Aurore


L’amour m’atteint tel une couleuvre

Attirée par l’homme et le champagne

Elle se sert de lui comme d’un hors-d’œuvre

Au lever du soleil l’amour gagne

Mahony


Classe de 3e B

Une tranchée déchiquetée par la peur de tuer

Un doux combat chante l’émotion

L’honneur ouvre le cadavre pâle

Des rats courageux fatiguent les morts

Texte collectif


Les armées attrapent une peur rouge

Les soldats courent vers une haine saignante

Un soldat éblouissant, joue avec la solitude

Les soldats tremblent d’une tristesse rouge

Texte collectif


L’obscurité rose saute une offensive

Dans la peur dorment les fusils sombres

Un mort construit une stupéfaction violente

La magnifique chaleur caresse ton amour

Texte collectif